Magazine Culture

Critique Ciné : Merveilles à Montfermeil (2020)

Publié le 15 avril 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Merveilles à Montfermeil // De Jeanne Balibar. Avec Emmanuelle Béart, Ramzy Bédia et Jeanne Balibar.

J’ai parfois envie d’être quelqu’un de gentil avec le cinéma français. J’en ai terriblement envie, mais je ne comprends pas aussi comment on peut produire des trucs comme Merveilles à Montfermeil. Outre le fait que le film c’est le niveau zéro de la comédie, c’est aussi bourré de moments gênants qui me rendent curieux sur comment le CNC accepte d’aider certains films. Jeanne Balibar dont c’est ici le deuxième film nous plonge dans un monde qui aurait pu être intéressant, mais le film enchaîne tout un tas de séquences ridicules, aux dialogues bavés par des acteurs qui n’ont aucune idée de quoi faire car leurs personnages sont inutiles et surtout ennuyeux. Pourtant, il faut tout de même signifier que le début de Merveilles à Montfermeil est réussi. Mais la réussite ne dure pas très longtemps (10 minutes tout au plus) pendant que le reste est un enchainement d’incohérences et de délires qui n’ont aucun sens. Le mélange de personnages, de situations et d’histoires, c’est quelque chose qu’il ne faut clairement pas laissé dans la main de n’importe qui et Jeanne Balibar ne sait clairement pas quoi faire de son scénario.

Joëlle et Kamel font tous deux partie de l'équipe municipale de la nouvelle Maire de Montfermeil, Emmanuelle Joly, mais ils sont en instance de divorce. Toute l'équipe travaille à la mise en œuvre d'une nouvelle et très surprenante politique, dont la pierre angulaire est la création de la " Montfermeil Intensive School of Languages ". Tandis que la ville change et prospère, Joëlle et Kamel se chamaillent…. Mais à l'occasion de la Fête de la Brioche, leur amour peut-il renaître ?

Tout ce que Merveilles à Montfermeil cherche à nous présenter comme burlesque n’accroche jamais et tombe dans tous les pièges du genre. Tout partait de bonnes intentions et surtout d’un casting plutôt solide. Emmanuelle Béart en Mairesse, cela peut être funky, mais c’est tout l’inverse. En plus d’être ridicule, c’est souvent mauvais pour nos oreilles (notamment quand au beau milieu du film elle se prend d’une crise d’hystérie à crier dans une cage d’escaliers de la Mairie). Mais Jeanne Balibar voulait faire une sorte de comédie à sketchs qui s’enchaînent et tentent d’être liés par un tout et une histoire. Sauf que dans le fond, cette histoire n’a aucun élément vraiment efficace à nous présenter. Il n’y a aucun effet de fait dans la mise en scène, ni même dans le scénario. Je me demande si dans le fond Jeanne Balibar n’a pas cherché à faire un film d’Alain Resnais sans le talent de ce dernier. Toute cette satire ne parvient jamais à puiser dans la loufoquerie qui aurait pu transpirer d’un tel récit, et l’on se retrouve alors comme béa devant un tel échec qui n’a rien d’une oeuvre de cinéma mais d’un sac poubelle dans lequel on aurait mis tout ce que le cinéma ne devrait pas faire…

Note : 1/10. En bref, ma générosité tient dans les cinq premières minutes du film. Le reste c’est nécrosé au point de devenir plus ennuyeux que regarder un train passé.

Date de sortie : 8 janvier 2020

Merveilles à Montfermeil a bénéficié du CNC une autorisation de sortie anticipée en VOD suite à la pandémie de covid 19.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog