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Le maintien du confinement : un suicide anthropologique ?

Publié le 16 avril 2020 par Didier Vincent
Le maintien du confinement : un suicide anthropologique ?

Après quatre semaines de confinement, nous disposons d'assez d'informations pour typologiser le sujet à risque du covid19 : il est âgé, voire très âgé, et il fait état d'une ou plusieurs co-morbidités (cf. ci-dessous les chiffres du site gouvernemental). Alors, pourquoi maintenir un confinement généralisé ? Pourquoi ne pas mettre en place un confinement spécifique ? Et centrer les moyens de protection sur cette population - dont je fais partie ?

- Dépistage sérologique - Masque FFP2 - Solution hydro-alcoolique - Visière de protection Est-ce à dire que, même centrées sur cette population, notre gouvernement n'est pas en mesure d'offrir ces protections ?

Le maintien du confinement, un suicide anthropologique ? Que peut-on penser d'une société qui sacrifie la survie économique, sociale, culturelle et psychologique de sa jeunesse pour ne pas avoir à affronter la mort de ses ainés ? Et encore tout est relatif :

- Décès cancer ± 140 000 décès/an - Le taux moyen de mortalité de la grippe serait d'environ 10 000 pers/an en France

avec un profil similaire des sujets décédés. L'hôpital a connu ces dix dernières années plusieurs pics de tension liés à la grippe. A noter que le taux de mortalité de mars 2018 est supérieur à celui de mars 2020 - année d'une épidémie sévère de grippe.

Certes, Le taux de létalité du covid19 est plus fort. Le taux de contagiosité également. Et pour l'instant il n'y a pas de vaccin. Oui, mais tous ces arguments militent aussi contre le confinement ! 1/ La situation va perdurer au moins deux ans avant qu'un vaccin soit disponible en grand nombre. Va-t-on confiner pendant deux ans ? 2/ Cela ne permet pas d'accéder au taux d'auto-immunisation de la population ; plus on confine, plus on fait perdurer la situation...

Je reviens alors à ma question : Le maintien du confinement, un suicide anthropologique ? Faut-il, pour ne pas connaître l'horreur d'un hôpital débordé qui ne sait plus quoi faire de ses malades, alourdir la charge de notre jeunesse ? Doit-elle sacrifier sa vie sociale, culturelle et psychologique ? Doit-elle accepter de porter la facture de la nouvelle crise économique ? Doit-elle porter la charge de la crise sanitaire actuelle en plus de la crise climatique et écologique ?

Dois-je, sexagénaire " fragile " faire porter la charge de ma survie à nos enfants et petits- enfants ? Cette question me taraude durant ces jours de confinement que je vis dans des conditions optimales de confort... Puis-je, confinée tranquillement, ne pas penser à ceux qui perdent leur emploi ou voient leur entreprise sombrer ? Aux enfants livrés à eux-mêmes, confrontés à la fracture sociale et

numérique ? Aux artistes dont la survie économique ne tenait déjà qu'à un fil bien ténu ?

Mais la crise du covid19 n'a rien d'une fatalité : elle était annoncée par les crises précédentes (cf. infos ci-dessous). Notons bien qu'on est passé de la sémantique du " coronavirus " à la sémantique du " covid19 " c'est-à-dire de la catégorie générique des coronavirus cause de maladies à celle précise de la maladie. Mais on a " oublié " dans ce glissement sémantique, la case " SRAS Cov2 " c'est-à-dire le nom précis du coronavirus cause de la maladie covid19. SRAS Cov2 n'est-il pas le petit frère du SRAS Cov de 2004 (et du MERS-cov de 2012 - qui est bien un SRAS) ? L'impréparation du monde occidental (Europe et USA) à une pandémie SRAS cov est tout simplement criminelle. En gros, une épidémie tous les dix ans... nous y étions. Mais non, l'hubris occidental a fait penser à nos gouvernants que tout cela, c'est bon pour les Asiatiques - si ridicules avec leurs masques et leurs gants. Tout ça c'est la faute aux Chinois !

Pas de plan, pas de protection, pas de préparation de la population qui aurait pu être éduquée en prenant appui sur les épidémies de grippe... C'est comme le Titanic, me disait Jacques : pour des économies de bouts de chandelle, on n'a mis que la moitié des canots de sauvetage nécessaires en cas de naufrage, ... inutile de dépenser plus puisque de toute façon il était insubmersible. Encore que, là, c'est pire vu qu'on sabote les canots restants, manière de mettre tout le monde dans la même galère...

Mais pas question d'avoir les morts sur la conscience, on ne va quand même pas se retaper les mea culpa de la canicule. Non, non ! Tout, mais pas la reconnaissance de son incurie ! .. Alors ? Alors on confine !!! On confine 15 jours, puis 4 semaines, puis 8 semaines. Ah ! mais le 11 mai on déconfine, je vous le dis !!! ... " Enfin, bon, on verra " disent les sbires le lendemain.

Et les masques ? et les écouvillons ? et les tests sérologiques ? " Mais enfin vous en avez de drôles de questions !... "

Ma dernière pensée ira à nos ainés, comme on dit dans le langage politiquement correct... Ceux déjà confinés en temps normal dans des lieux manquant de personnels et de moyens. Ceux que, au nom de leur survie, on fait crever à petit feu d'ennui et de solitude. Certains déments, d'autres aveugles et/ou sourds ; il ne leur reste souvent que le toucher comme mode de communication. Les en voilà privés. Privés aussi, faute de personnels, d'une promenade, ne serait-ce que de quelques minutes chaque jour, alors même qu'éclate partout le printemps. Plus moyen de savoir ce qui se passe, d'être assuré de la bientraitance de nos anciens. Les EHPAD, un huis-clos total.

Nadine Proia-Lelouey

Informations : co-morbidité des décès du covid19 :

- diabète 23% - pathologie cardiaque 19% - hypertension 17%

- pathologie pulmonaire 16% - obésité morbide 9% total 84%

âge des décès du covid19 :

- 75 et+ 39% dont 90% avec au moins une co-morbidité - 65-74 34% dont 89% avec au moins une co-morbidité

sous-total 73%

- 40-64 23% dont 88% avec au moins une co-morbidité - 15-44 1% dont 100% avec au moins une co-morbidité

A la date du 11 avril, le nombre total de décès à l'hôpital depuis le début de l'épidémie était de 196 en Normandie. Age médian des personnes décédées : 81 ans.

Des sept types de coronavirus connus chez l' humain , les quatre premiers sont sans gravité : les 229E , NL63 , OC43 et HKU1 . Ils seraient la cause de 15 à 30 % des rhumes courants.

Plus récemment sont apparus trois types de coronavirus responsables de graves pneumopathies


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