Avec cette mini-série j’ai tout de même découvert que les Ingram sont encore en procès avec la société de production de Qui veut gagner des millions afin de clamer leur innocence. Je me demande si un tribunal pourrait leur donner gain de cause à un moment donné car outre les toux, la production n’a pas grand chose contre eux et n’a pas pu prouver et démontrer que c’était réellement responsable de ce qui s’est passé à l’écran. Bon, on sait quand même qu’ils ne sont pas net. Notamment car Charles Ingram est responsable de plusieurs arnaques à l’assurance, notamment après cette histoire et ce procès. L’une des grandes forces de cette série c’est tout de même son casting. Matthew Macfadyen (Succession) est parfait sous les traits de Charles Ingram et Michael Sheen (Prodigan Son, The Queen) était parfait sous les traits de l’animateur Chris Tarrant. Cela fait un peu étrange de voir l’acteur dans Prodigal Son et puis tout d’un coup de le voir jouer un animateur de jeu télévisé.
L'histoire incroyable mais vraie de Charles Ingram et de sa femme Diana, devenus célèbres en Angleterre au début des années 2000, lorsqu'ils ont triché au jeu "Qui veut gagner des millions ?" avec l'aide d'un complice caché dans le public de l'émission...
James Graham (Le Monde de Nathan, Brexit) nous plonge rapidement dans l’univers de cette incroyable histoire en reprenant dès le début : la création du jeu. Je dois avouer que c’est dans le premier épisode le processus qui m’a le plus intéressé car l’on comprend forcément un peu mieux la façon dont ce jeu qui est aujourd’hui culte (et avait fait mieux que des allocutions télévisées, rassemblant jusqu’à 1/3 des britanniques) a réussi son tour. Notamment quand on voit les premières images du pilote, et que rapidement Quiz change de veste afin d’ajouter de la tension, du suspense, du drame et surtout en créant une ambiance beaucoup plus sombre. C’est sur la dramatisation du jeu que Qui veut gagner des millions a su captiver son audience et j’étais tout excité comme la première fois que j’ai vu le jeu à la télévision.
Ajoutez alors à cela la mise en scène de Stephen Frears (The Queen, Philomena). Cet réalisateur britannique qui s’est récemment recyclé dans la télévision (il a notamment mis en scène State of the Union et un épisode de The Loudest Voice) démontre tout son talent ici afin de créer une ambiance à la fois familiale autour des Ingram et du frère Pollock, tout en créant un vrai suspense jusqu’au bout. Si je connaissais les grandes lignes de ce récit, Quiz a tout de même réussi à me rappeler que cet évènement a eu lieu un jour avant le 11 septembre 2001, que le procès a eu lieu en même temps que la chute de Saddam Hussein en Irak. Il y a donc ici énormément d’éléments intéressants qui permettent de créer des parallèles soignés, sans pour autant que cela soit trop souligné. Les infos sont donc mises ici et là sans que cela ne devienne plus important que ça.
Mais dans son contexte de scandale et familial, Quiz montre aussi ce que les Ingram ont du endurer (leurs enfants à l’école, leur chien qui s’est fait tirer dessus à la carabine, les oeufs sur la voiture, etc.). Je dois avouer que même si ils sont triché, cela ne veut pas pour autant dire qu’ils méritent d’être lynchés sur la place publique. Ils n’ont tué personne. Quiz est une plongée palpitante aussi quand le second épisode nous fait revivre le fameux épisode de Charles Ingram (qui n’avait pas été diffusé à la télévision avant le 21 avril 2003 où sa diffusion avait alors réalisé un record historique d’audience). En somme, Quiz est une plongée soignée à la fois dans la production de ce jeu culte, mais aussi dans la vie bouleversée de fans qui sont allé un peu trop loin dans leur tricherie.
Note : 7/10. En bref, une mini-série efficace et palpitante qui nous plonge parfaitement au coeur de ce scandale.
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