Rouvrir un pays après le Covid-19 est essentiellement un test de patience, un peu comme attendre que la peinture ou que la colle sèche.
Nous avons généralement peu de patience pour attendre suffisamment longtemps avant de vouloir appliquer une autre couche, toucher la peinture ou utiliser la poignée de porcelaine cassée qui vient d'être recollée.
En général, nous sommes tellement pressés d’aller de l’avant, que le travail que nous venons de faire finit par être détruit instantanément.
La même chose peut facilement se produire si nous sortons trop tôt du confinement imposé par le coronavirus. Il existe une limite théorique et une limite sécuritaire.
Dans la construction aéronautique, tous les systèmes importants sont au moins doublés et les marges de sécurité sont très généreuses ; sans cela, les avions n’en finiraient pas de tomber du ciel.
Il en va de même pour l'annonce de la fin du confinement : il doit y avoir une forte marge de sécurité et le processus doit être bien échelonné.
De plus, nous devons nous assurer de bien comprendre les meilleures pratiques mises en œuvre dans les pays qui ont fait un bien meilleur travail que les États-Unis et les grands pays européens par rapport à leur expérience chaotique face au virus ...