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Monsieur Paris : les bijoux tout en délicatesse de Nadia Azoug

Publié le 16 avril 2020 par Larrogante

Derrière Monsieur Paris se « cache » une femme passionnée et passionnante : Nadia Azoug. Il y a dix ans, elle fonde sa propre marque, inspirée par ses discussions avec un bijoutier qui vient tous les jours dans son café.

Elle se lance en autodidacte en 2010 et ouvre tout de suite une boutique rue Charlot et en 2018, un deuxième espace situé à quelques mètres, rue Perrée, pour abriter une nouvelle corde à son arc : le sur-mesure. Sa force ? Maîtriser l’ensemble de la chaîne, depuis l’achat des matières premières jusqu’à la distribution en passant par une fabrication artisanale entièrement réalisée à Paris. Entre les trois bijoutières de l’atelier et les artisans (fondeur, doreur…), pas plus d’un kilomètre ! C’est ce positionnement qui permet à Monsieur de proposer à ses clients le semi-mesure.

Les bijoux de Nadia sont fins, délicats. Elle travaille le vermeil, l’or 18 carat. Le plus emblématique ? La médaille Joseph, créé à l’origine pour fêter les 3 ans de la marque et qui est depuis l’un des produits phares de la marque et dont on est fans chez L’Arrogante !

Découvrez vite Nadia, qui nous parle de sa marque, de son amour pour le métier et de sa vie parisienne, qu’elle aime plus que tout :

Bonjour Nadia, peux-tu te présenter ? Qui es-tu et que fais-tu dans la vie ?

Bonjour, je suis Nadia créatrice et fondatrice de la marque de joaillerie fine et entièrement made in Paris Monsieur Paris.

Monsieur Paris : les bijoux tout en délicatesse de Nadia Azoug

Tu as créé ta marque de bijoux Monsieur Paris. Tu nous racontes l’histoire ? Est-ce que tu as toujours voulu faire ça ? Que faisais-tu avant ?

Mon coup de foudre est surtout pour le métier, je trouve le processus de fabrication, le travail à façon magique.

J’avais après des études de Sociologie et une expérience RH pour des grands groupes. J’ai eu envie d’indépendance, le format salariat ne me convenait pas. Je découvre alors l’entrepreneuriat avec une première expérience au Cannibale café. Après 6 ans d’une vie trépidante et très prenante à nouveau une envie de changement. La rencontre, l’opportunité ont eu lieu avec un bijoutier habitué du bar.

Tu fais des bijoux pour les femmes, et ta marque s’appelle Monsieur Paris. Pourquoi ce nom ?

La question du « genre » a toujours été un sujet, je suis kabyle, et là-bas la naissance détermine votre avenir… Voilà j’ai toujours eu à cœur de rompre avec cela, féministe depuis toujours. Ça s’est imposé assez naturellement lors du choix du nom.

Monsieur Paris : les bijoux tout en délicatesse de Nadia Azoug

Ta force, c’est que tout est fait à Paris, dans le Marais. Combien de personnes travaillent dans ton atelier, et pourquoi tiens-tu à ce que la fabrication reste à Paris ?

Je suis tombée amoureuse du métier, je voulais absolument travailler dans mon propre atelier et donner à découvrir ce métier formidable. Toutes mes valeurs et mon éthique sont réunies dans mon métier.

Je suis très attachée à la fabrication artisanale française, Monsieur a été façonné sur ce principe fondamental, avoir mon propre atelier était une évidence, m’entourer de façonniers une nécessité.

L’atelier a toujours existé au sein de la boutique Rue. Charlot, depuis 2018 un nouvel atelier a vu le jour, plus de mains pour plus de production, jamais eu envie de produire hors de France. L’équipe est composée de trois bijoutières, une responsable client et une Responsable Commerciale … équipe 100% talentueuse et féminine.

Monsieur Paris : les bijoux tout en délicatesse de Nadia Azoug

Quelles sont les différentes étapes de la création d’un bijou ? Du croquis à son arrivée en boutique ?

La spontanéité et l’envie sont à l’origine de tout désir de création. Les sources sont aussi multiples que les idées. Il n’y a pas de « programme », la présence d’un atelier rend les choses encore plus simples. Je travaille en direct avec des bijoutières qui peuvent donner vie à une idée, la rendre parfois plus belle encore. Le processus de création n’est pas bimé par un agenda, nous pouvons créer et sortir des nouveautés aussi souvent que l’envie nous prend.

Tu nous parles de la bague Petite Reine, ta première  création ?

La petite reine partait de l’envie d’une pièce simple, du quotidien ; ne pas avoir besoin de l’enlever, la faire évoluer, la combiner avec d’autres bijoux… la petite succession de pastilles soudées les unes aux autres comme des petites pépites lui conférait par son irrégularité un plus artisanal que je trouve charmant.

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Éternelle Queen #intemporelle #10ans #handmade #gold

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Quelle(s) pièce(s) portes-tu en ce moment et pourquoi ?

Je ne porte aucune bague en ce moment par précaution mais ne quitte pas mes colliers Joseph et princesse gravé au nom de ma fille « Nina », mes grigris.

Tu es parisienne depuis l’âge de 7 ans. Qu’est-ce qui t’inspire dans cette ville ?

De mon enfance kabyle, je garde de vifs souvenirs des parures portées par les femmes lors des mariages, cérémonies, de leurs tatouages qui sont tout autant de bijoux de peau aux symboliques fortes. Mes créations en argent et vermeil sont une extension de ma culture berbère, de mon enfance. L’accumulation, la musicalité des bijoux qui s’entrechoquent…Des bijoux y’en a jamais trop !

À mon arrivée en France à l’âge de 7 ans, je découvre, observe et porte un tout autre regard sur mon environnement plus policé, moins ostentatoire. Je prends goût à une élégance plus subtile, plus discrète, la ligne de bijou en or Monsieur est mon autre rive, des bijoux fins, légers… Less is more!  Monsieur Paris est le fruit de mon envie de réunir mes deux rives, ma dualité. Mon inspiration est ambivalente, si évidente.

Une culture tribale de l’ornement, plus sensible et une culture occidentale de la discrétion, plus intellectuelle.

Monsieur Paris : les bijoux tout en délicatesse de Nadia Azoug

Quelles y sont tes adresses préférées ?

Je suis passionnée de « bien manger », toutes les adresse avec le souci du produit et du bon me vont ! J’ai un penchant pour les bars d’hôtel Crillon, Ritz,  Jules et Jim… J’aime l’ambiance intimiste et la sophistication qui y règne. Pour me défouler un petit tour chez Dynamo ! Pour flâner, rêver les musées Rodin, Picasso, Beaubourg… Les lieux ne manquent pas.

En cette période de confinement je suppose que tu continues à travailler ? Quel est ton programme quotidien ?

La maniaque que je suis, refait le ménage de la maison déjà propre… ça occupe et c’est très satisfaisant!

Petit tour textos et appels des copains, copines, famille et team Monsieur. Extrêmement important! On ne peut pas se voir mais on peut s’appeler ou s’écrire.

On garde comme pilier organisationnel le repas du midi, mes filles et moi cuisinons ensemble et surtout on adore manger. Après c’est temps libre pour chacune : lecture, film, réseaux sociaux, peinture, sculpture. Pour le moment on ne manque pas d’occupations et d’idées.

De mon côté j’en profite pour créer mes moods bords des prochaines collection, les textes pour le nouveau site internet… J’essaie d’anticiper et de garder le lien avec un métier que j’affectionne.

Autre pilier organisationnel, 18.00 l’apéro et les Skype, FaceTime… Et 20.00, on applaudit fort à s’en rompre les mains au balcon le personnel soignant et tous ceux engagés dans cette lutte pour nous tous.

Monsieur Paris : les bijoux tout en délicatesse de Nadia Azoug

Que fais-tu pour t’évader ?

Je lis, je rêve, j’imagine… je m’échappe.

Pour finir, notre mag s’appelle L’Arrogante. Quelle est la pièce la plus arrogante de ta collection ?

La plus arrogante ? Compliqué…Je ne pense pas que nos bijoux soient arrogants mais ils se prêtent à tout, libre à chacun de réinterpréter.


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