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Outer Banks (Saison 1, 10 épisodes) : chasse au trésor sur Netflix

Publié le 17 avril 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Avec un nom pareil, je dois avouer que je n’aurais jamais imaginé prendre autant de plaisir à suivre Outer Banks. Créée par Shannon Burke (Syriana), Jonas Pate (Surface) et Josh Pate (Surface), la série reprend des éléments qui ont fonctionné dans la précédente création des créateurs. Surface était pleine de défauts mais elle était efface et Outer Banks renoue avec ce côté aventure et mystères au bout des marécages. La série m’a aussi rappelé un peu Into the Blue avec Paul Walker et je dois avouer que le résultat est plutôt correct dans son ensemble. C’est suffisamment divertissant et bourré de rebondissements, même les plus surréalistes, ce qui fait forcément tout de suite l’intérêt de Outer Banks. Le point de départ n’était pas forcément très rassurant : une bande d’ados qui partent à la recherche d’un trésor qui vont les conduire à prendre des risques, mettre leurs vies en danger. Mais les dix épisodes de cette saison sont fun. La série parvient alors à développer en une saison des personnages charismatiques (qui pourraient rappeler un peu Riverdale ou Newport Beach), une carte bourrée de mystères sympathiques tout en maintenant une sorte de tension omniprésente qui fait toute l’efficacité de cette saison.

En déterrant un secret enfoui depuis longtemps, des ados déclenchent une série d'événements malencontreux qui les entraînent dans des aventures inoubliables.

Il n’y a pas un instant dans la saison où notre groupe d’ados fait une pause, ce qui est une occasion parfaite pour nous accrocher jusqu’au bout. Les twists sont omniprésents et les cliffhangers rendent alors le spectacle facile à suivre (et donne même envie d’en voir plus). Le seul truc c’est que la plus grande faute de la série c’est sa tendance à prioriser le développer de son intrigue plutôt que ses personnages. Les personnages féminins sont alors les premiers à en faire les frais, mis de côté malheureusement. Certains personnages sont cependant bien développés, et bien que les acteurs soient plutôt bons dans leur ensemble, certains stéréotypes peuvent parfois gâcher le spectacle.

La corruption de cette petite ville du bord de mer a quelque chose d’intéressant là aussi. Cela permet de créer de la violence à tous les coins de rue, en accusant notamment les ados innocents dans des crimes qu’ils n’ont pas commis. Le meurtre du shérif à la fin de la saison est alors une occasion de relancer l’intrigue et son efficacité en explorant d’autres thématiques. Visuellement, la série ressemble beaucoup à Bloodline (une autre série de Netflix) avec ce côté humide, marécageux et caniculaire. Mais comme dans Bloodline, cette ambiance participe aussi à la série et son intrigue, comme un personnage à part entière. Comme Newport Beach, la série explore aussi les différences de classes et la façon dont le capitalisme a la main sur tout ce qu’il veut. Mais Outer Banks aime beaucoup toute la violence qui peut ressortir de ce genre d’histoires.

L’histoire commence avec John B (incarné par Chase Stokes) qui a perdu son père quelques mois avant le début de l’histoire de Outer Banks. Il décide alors de reprendre les recherches de son père selon lesquelles il y a 400 millions de dollars d’or perdu au fond de l’eau avec ses amis. Et c’est là que les ennuis vont commencer. Quel plaisir de retrouver Charles Esten dans le rôle d’un père complètement obsédé par cette histoire d’or et qui n’a pas peur de mentir à tout le monde. Ward, le père et Rafe le fils, n’ont de cesse de faire des choses qui sont là pour les auto-détruire mais c’est justement ça qui rend le tout beaucoup plus efficace. Si Outer Banks manque parfois d’un peu de nuance, on peut rapidement l’oublier avec l’efficacité du récit. J’aurais alors apprécié tout de même que les scénaristes puissent ajouter un peu d’enjeux émotionnels, mais le thriller et ses mystères avec un brin de romance adolescente fonctionne malgré tout.

Note : 7/10. En bref, un divertissement Netflix qui vaut le coup d’oeil. Efficace d’épisodes en épisodes. Une seconde salve ne serait pas de refus.

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