Je pense donc je suis comme disait le franc-tireur Descartes
Mais qui pense donc dans ce " je " de dupe aux accents intérieurs ?
L'ego peut-être, l'ego est lent, planant avec ses airs rieurs
Ou encore des démons familiers, engeance qu'à peine on écarte.
Certains avancent l'intuition comme ultime source de l'idée
Finalement personne ne sait, dans ce " je ", mieux vaut trier
Exercice de conscience, de propreté, de toilette quotidienne
Pour une clarté lucide, sans brouillard, à la lumière pérenne.
Alors comment reconnaître le bon grain de l'ivraie ?
Osons l'analyse en la circonstance dans l'humilité qu'on revêt :
Dans le je, l'émergence de critiques à l'essence coupante et séparative
Tant pour soi que pour autrui, ni vers l'intuition ni vers l'esprit ne peut prétendre.
Dans le je, l'horizon d'un jugement, d'une morale ratifiée mais punitive
Résolument non plus ne peut arborer une sagesse tendre.
Dans le je, où des joutes de différences sarcastiques s'établissent
Point davantage d'existence pour une pensée à l'intelligence complice.
Dans le je, quand l'amour enrobe le regard et les gens caresse
Enfin le négatif, les peurs et toute sorte de vacarme cesse
Dans le je, quand l'humour révèle la vérité de l'instant
Alors enfin, la joie et le présent se marient hors du temps.
Alors qui pense donc dans ce " je " ?