Il est revenu !
Il est revenu alors que je ne l’avais pas vu l’année dernière. Il me semblait que c’était son chant – ses protestations plutôt – que j’entendais, mais il s’éloignait suffisamment pour que je ne puisse le voir. Cette fois, il est venu boire dans le récipient des poules, mis avant que les renards et les chiens errants ne les éradiquent, me privant d’œufs. Ils appellent ça l’équilibre écologique.
C’est l’oiseau européen le plus beau après le guêpier (je n’en ai vu qu’un fois) et le martin-pêcheur, plus commun, mais surtout, le plus vindicatif. Quand je vais dans la zone où il doit faire son nid, il n’a de cesse de me faire déguerpir par le ton de ses cris, sa présence – il se pose en face de moi, sa véhémence. Enfin un dialogue – difficile – avec un oiseau qui, loin de s’échapper, s’installe dans l’opposition. Que d’émotions dans ces rencontres avec le rouge-queue à front blanc !
Bernard Traimond