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Intelligence (UK) (Saison 1, 6 épisodes) : y'a t-il un pilote dans l'agence ?

Publié le 19 avril 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Je pense toujours que les britanniques sont souvent les meilleurs pour ce qui est de la comédie de bureau. C’est chez eux que le concept a réellement fait fureur avec la création de The Office (qui a par la suite lancé une suite de séries inspirées du genre). Désormais, les américains sont clairement les meilleurs dans le domaine avec notamment Brooklyn Nine-Nine. Avec Intelligence je me suis dit que ce serait une bonne occasion de retrouver David Schwimmer (Friends) dans une comédie de bureau déjanté. S’il y a bien évidemment quelques éléments amusants et répliques inspirées, cela ne fait pas pour autant la majorité de la série. J’ai comme l’impression que le talent de tout le monde est sous exploité, voire même gaspillé. Le comédien Nick Mohammed (qui incarne Joseph Harries, un analyste pas franchement finaud) créé ici un univers qui a pourtant du potentiel mais qui n’a de cesse de faire tout un tas de choses prévisibles.

Cheltenham. Royaume-Uni. Jerry Bernstein, un agent américain arrogant de la NSA, prend la tête d'une nouvelle équipe composée de Joseph Harries, un analyste incompétent et sans tact. Le duo improbable est chargé de lutter contre la cyber-criminalité. Qu'est-ce qui pourrait mal se passer ?

Le fait est que Intelligence se répète aussi souvent autour de ses mêmes thématiques et pas toujours des choses inspirées non plus. David Schwimmer fait très peu dans Intelligence pour que cela devienne mémorable alors que ce sont les personnages secondaires qui apportent le plus de rires. Lui, il est là pour passer les plats et son personnage finit par être aussi plat. Nouvelle comédie de Sky One outre Manche, Intelligence aurait pu être une vraie obsession mais même si les six épisodes s’enchaînent plutôt facilement au début, sur la fin de la saison cela commence à devenir sérieusement médiocre alors que l’histoire semble tourner en rond et surtout ne mener à aucune originalité comique.

Intelligence ressemble à tout un tas de comédies de bureau que l’on a vu fleurir dans les années 2000 et qui n’étaient pas toujours très inspirées non plus. La place de Jerry dans cette série est probablement ce qui fait aussi le plus gros problème de Intelligence. David Schwimmer n’apporte rien et son personnage est un vrai problème. Car en plus d’être un personnage inutile, il ressemble à trop d’autres personnages de la série. C’est comme s’il était une synthèse bas de gamme de ce qu’il y a de potentiellement bien dans Intelligence. Le script imagine alors tout un tas de situations qui pourraient faire briller un peu son charisme à l’écran mais il n’en est rien. Nick Mohammed a du mal à sortir du lot ou en tout cas à faire de Intelligence une comédie que l’on aurait probablement envie de suivre pour de nouvelles aventures. Sur les cinq personnages que l’on suit, seul trois ont réellement quelque chose qui fait évoluer l’histoire (ou en tout cas apporte un brin de comique de situation là dedans). C’est assez faible. Mais le pire dans tout ça ce sont les personnages comme Tova qui sont ternes, ennuyeux et n’ont rien à offrir durant ces six épisodes.

Note : 4/10. En bref, un manque cruel de surprises, le talent de David Schwimmer gâché et quelques répliques amusantes. Voilà ce qui vous attend au programme de Intelligence.

La série sera proposée prochainement sur Peacock, le service de streaming développé par NBC Universal.


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