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#banlieues : l’amalgame est une arme #violencespolicieres #VilleuneuveLaGarenne

Publié le 21 avril 2020 par Mister Gdec
#banlieues : l’amalgame est une arme #violencespolicieres #VilleuneuveLaGarennePour savoir qui soutient le comité Trump en FRance, et donc ce genre de saloperies, qui constituent un délit dans notre pays où la NRA ne fait pas encore la loi, c’est par ici

A chaque fois, c’est la même terrible histoire, qui devient un scénario tristement prévisible, et donc insupportable par là-même, puisqu’on pourrait, peut-être, l’éviter. Une course poursuite qui se termine mal, en général toujours pour celui qui est poursuivi, bien sûr… Et quand la mort ou les mutilations sont dénoncées, on ne trouve rien de plus pressé, comme par hasard, d’exhumer publiquement des délits qui n’ont absolument rien à voir avec les circonstances de la situation qui les a fait connaitre, et que d’aucuns mal intentionnés s ’empressent d’exhiber par pur intérêt idéologique. Jeter de l’huile sur un feu qui n’en avait franchement pas besoin est leur passe temps favori, à ces identitaires là, dont les arrières pensées électoralistes sont si visibles….

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Le rituel veut que l’on brandisse aussitôt, comme pour justifier les violences des forces de l’ordre, les condamnations, les caractéristiques si possibles les plus nuisibles qui soient, de la victime, qui devient soudainement l’agresseur, comme par enchantement. Jamais le passé de ceux qui l’ont pourchassé n’est quant à lui mis en avant, avec son lot de violences personnelles, d’abus d’autorité, de délits éventuels, et de positionnements éminemment discutables, aussi nauséabonds soient-ils. Paille contre poutre. Pot de terre contre pot de fer, assurément. Ce sera toujours le mort et le mutilé qui aura tort au final, quelles que soient les situations, le contexte, les motivations et comportements des uns et des autres, dans cette histoire si terriblement cousue de fil blanc. Comme si le moindre prétexte justifiait d’emblée la mort et les mutilations de toutes sortes commises par les forces de l’ordre. Dont certains agents vont jusqu’à si atrocement se réjouir… Alors qu’on nous les vend comme un rempart, elles deviennent un danger.

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Je ne savais pas que les sévices corporels, la torture et la peine de mort avaient été rétablis, comme des pratiques allant de soi, dans ce pays. C’est pourtant ce que l’on pourrait croire en regardant même doctement et sans emprise émotionnelle le déroulé de l’actualité sur le front des violences policières qui n’existent pas. Mais qui suscitent pourtant régulièrement des polémiques publiques abondamment commentées de toutes parts. Étrange dystopie du genre de celles auxquelles nous a habitué le macronisme. L’hypocrisie n’est-elle pas sa marque la plus certaine, aux côtés de l’autoritarisme, et du mépris social ?

Autre ingrédient de ce genre de scénarios dont je veux dénoncer ici surtout la répétitivité, nous avons également droit en pareil cas, pour la énième fois, à ce couplet qui fait partie de leur liturgie sur les racailles de banlieue, décrites comme des ordures humaines, vulgaires résidus de ces cités réputées volontiers malfaisantes et dangereuses, nuisibles à la collectivité, véritables réserves naturelles de barbares modernes, mâtinés de rap, d’islam et de drogue aux comportements supposés volontiers incivils. Qu’importe si les êtres humains que l’on entend viser dans ce genre de propos insupportablement généralisants ne constituent qu’une extrême minorité qui ne dit rien de la globalité ni de la richesse des dites cités. Et je sais fort bien de quoi je parle : j’y vis, je vois, je sens, ressens, observe et analyse, comme tout un chacun qui y vit peut le faire à loisir. Depuis quand un dealer dirait tout de Montfermeil quand des Balkany ou des Sarkozy ne diraient rien de Levallois ou de Neuilly ? Cette inégalité de traitement, qui connait une traduction médiatique indéniable, véritable marqueur de mépris social, est pourtant visible de tous, et l’ingrédient le plus sûr de bien des révoltes, intérieures ou non. S’il y a un sens à chercher dans les émeutes actuelles, c’est peut être aussi celui-là.

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Comme je ne suis pas surpris que l’extrême-droite se fasse un plaisir de s’emparer de ce sujet, main dans la main avec une police dont on connait les positions dominantes comme les préjugés racistes, sexistes et homophobes… L’idée de reprendre par la force ces soi-disant  » territoires perdus de la république », selon l’expression grotesque consacrée, voilà une perspective qui doit bien les faire bander…

L‘acab est chaque jour plus évident, et ceux qui le nient, et crient à l’amalgame, n’ont qu’à dénoncer leurs brebis galeuses, s’ils l’osent. Le problème, c’est que certain.e.s ont essayé, et que cela leur a couté cher. Très.

Une raison pour se taire, vraiment ?

A vous de voir. En attendant, on en constate chaque jour un peu plus effaré, le résultat effarant… Et en période de confinement, en effet, il semblerait que se fasse terriblement sentir l’absence de regard sur des individus ivres de toute puissance et d’autoritarisme qui s’en donnent à cœur joie, sûrs de leur quasi totale impunité. Elle s’avère en effet la fin la plus logique de leurs pires exactions, statistiques pénales à l’appui. Il suffit aujourd’hui de lire qu’une enquête de l’IGPN est en cours pour savoir que justice ne sera pas rendue.

Comme j’aimerais être détrompé, de temps à autre…


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