La confiance des Français à l’égard du gouvernement pour faire face à la crise du coronavirus repart à la baisse. D’après une étude Harris interactive/LCI, le gouvernement perd 10 points avec une cote de confiance qui passe sous la barre des 50 %.
Pourquoi ? Nombre d’observateurs l’analysent à l’aune des cafouillages en matière de préparation du déconfinement. L’explication est un peu courte. Les Français, s’ils font montre de responsabilité et de patience, n’ont pas la mémoire courte.
Une société solidaire doit naître de cette crise
Ils se souviennent des alertes des personnels de l’hôpital public et des Ehpad, traitées par le mépris. Ils se souviennent aussi de la casse services publics opérée sous prétexte de modernité. Ils se souviennent encore de la destruction du tissu industriel, jugé trop peu rentable. Ils se souviennent enfin, de la protection sociale attaquée de toute part et des cotisations sociales regardées comme des charges insupportables. Alors comment faire confiance à ceux dont les décisions politiques ont préparé la crise pour en sortir ?
Dans le choc de la crise : deux logiques irréconciliables s’affrontent. D’une part celle du marché et de l’individualisme et de l’autre celle du progrès social et de la solidarité. La première est en échec. La seconde, après avoir été attaquée, discréditée, ringardisée est un recours, à condition qu’elle soit conquérante et se réinvente.
À cet égard, que le mouvement mutualiste parle d’une voix forte dans la période est non seulement une bonne nouvelle, mais aussi un point d’appui précieux pour construire l’après.
23 avril 2020