Ana // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Ana c’est un peu une histoire d’adolescence en retard où l’héroïne cherche à trouver qui elle est réellement derrière tout le paraitre que le monde lui a créé. Créée et incarnée par Ana de la Reguera (Gitanas, Luciana y Nicolas) que l’on a pu voir dans Narcos ou Goliath, Ana c’est la nouvelle comédie en langue espagnole de… Comedy Central Latin America. On sent que la volonté de Ana est un peu de devenir une sorte de Fleabag mexicain, alors que l’on retrouve des thématiques similaires. Sauf que Ana de la Reguera n’a pas la subtilité du style de Phoebe Waller-Bridge, ce qui peut être très problématique si l’on cherche à comparer les deux séries. Peut-être que je m’attendais à quelque chose de légèrement différent dans le sens où la copie et qu’elle n’est pas à la hauteur. Pour autant, tout n’est pas à jeter dans ce premier épisode de Ana. La série peut donner envie de voir un peu plus des aventures de l’héroïne, ne serait-ce que pour la plongée dans le monde de la célébrité des actrices de tele-novela au Mexique.
Ana a été élevée pour devenir célèbre et belle. Après avoir réalisé que sa vie est contrôlée par les apparences, elle décide de prendre un tout nouveau chemin.
Pourtant, Ana est une série un peu naïve sur les bords, qui ne creuse pas tout ce qu’elle pourrait creuser. Ce premier épisode brosse alors son portrait de façon assez facile, sans trouver toujours de moyen de créer quelque chose de très original. L’humour est lui aussi encore trop léger, même si ce n’est que le premier épisode et que l’introduction des personnages et de l’univers d’Ana prend énormément de temps à introduire ici. Je ne connaissais pas plus que ça Ana de la Reguera mais elle est plutôt sympathique sous les traits de ce qui semble être une version exagérée d’elle-même. Disons qu’il y a quelque chose de mignon dans ce qu’elle tente de faire ici, sans pour autant sortir des sentiers battus. Visuellement, la série veut introduire des couleurs pop mais malheureusement reste un peu trop terne à mon goût et préfère alors se concentrer sur la relation entre l’héroïne et le sexe (dans la scène d’introduction puis au milieu de l’épisode avec une scène de porno gay devant lequel Ana veut utiliser son petit objet de plaisir personnel). Je suis tout de même curieux de voir où Ana peut nous emmener par la suite mais ce n’est pas la série que j’aurais probablement espérer voir.
Note : 4.5/10. En bref, une sorte de sous Fleabag mexicain. Des défauts à la pelle mais une héroïne qui pourrait devenir quelque chose si elle n’était pas aussi insupportable.