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Love 101 (Saison 1, 8 épisodes) : ados Cupidon pour prof mal aimée

Publié le 26 avril 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Chez Netflix on produit à pleines turbines et souvent, il y a rien de bon. Love 101 c’est un peu le Clem de Netflix dans les années 90 avec tous les standards du genre. Cependant, Love 101 a un avantage et c’est son point de départ : l’idée de faire tomber amoureuse une prof qui les sauve à chaque fois qu’ils risquent de se faire virer, tout cela afin qu’elle reste dans leur ville. Si l’idée bleuette est louable, son exécution n’est pas franchement à la hauteur. Créée par Meriç Acemi et Destin Sedolli, la série met du temps à lancer les relations entre les personnages rendant le tout sacrément très superficiel au départ. Il y a des influences intéressantes dans Love 101, mais elles ne sont pas à la hauteur ici de leurs inspirations. Notamment SKAM qui est clairement une source d’inspiration pour les créateurs mais là où la série norvégienne a réussi à briller par son humanité et son réalisme, Love 101 a du mal à coller réellement avec les attentes que j’avais pour cette série. A donner autant de crédit aux relations pleines de bons sentiments, alors la série perd de son charme et surtout m’a ennuyé par moment.

Dans les années 1990 en Turquie, un groupe d'adolescents marginalisés manigancent pour que leur prof adorée tombe amoureuse et choisisse de ne pas quiller leur ville.

Ce qu’il y a de plus intéressant dans Love 101 ce ne sont finalement pas les élèves qui incarnent toute la mièvrerie de la série, et tout ce qu’elle a du mal à réellement développer. Notamment les élèves rebelles qui sont vraiment dans l’excès de clichés du genre qui ne permettent pas de s’attacher réellement aux personnages. Du coup, c’est la relation entre Bercu et Kemal qui fait la force de ces huit épisodes. Il y a ici quelque chose de très sobre, parfois un peu doux amer, qui rend la relation plus proche de la comédie romantique. Et si finalement Love 101 n’était pas une série pour adolescents ridicules mais plutôt une série romantique.

Les personnages qui montent en épingle toute cette aventure manquent de profondeur. En cherchant constamment à se bâtir sur des clichés, la série ne sort rien d’original. C’est donc dans ce genre de moments que les scènes musicales, les moments de tendresse (qui font des excès de guimauve) font alors tout leur effet. Dès que l’on sort de ce cadre là que Love 101 semble maîtriser, alors on s’ennuie un peu car huit épisodes pour bâtir une relation entre Bercu et Kemal c’était un truc long et légèrement ennuyeux sur les bords. La série se repose aussi énormément sur la mécanique facile des secrets et des trahisons, ce qui aurait pu dans un sens rythmer un peu plus la série, mais il n’en est rien. Le tout est bien trop sobre à mon goût, pas suffisamment déjanté alors que le côté rebelle des personnages aurait justement pu sortir un peu le tout des sentiers battus.

Malgré tous ses défauts, Love 101 reste une série qui trouvera facilement son public. Je ne suis probablement pas la cible, mais il y a tout de même des éléments qui sauront attacher les téléspectateurs de Netflix matinée de séries comme 13 Reasons Why ou Elite dont certaines saisons sont elles aussi complètement flinguées par un manque d’engagement des scénaristes dans ce qu’ils nous proposent à l’écran. De ce fait, on peut s’ennuyer et puis tout d’un coup trouver une petite scène mignonne et s’attacher à nouveau à Love 101. Les twists que la saison nous offre petit à petit ont eux aussi de quoi faire des propositions engageantes sans pour autant que cela ne soit étonnant non plus. La série laisse aussi ouvert la possibilité d’une saison 2 (que Netflix n’a pas encore confirmée à l’heure où j’écris ces lignes).

Note : 4.5/10. En bref, Love 101 se consomme sans vraie saveur. Cependant, le public sera facile à trouver et la relation entre Bercu et Kemal s’avère être attachante malgré tous les clichés étalés comme du Nutella du début à la fin…


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