Critiques Séries : Homeland. Saison 8. Episode 12 (series finale)

Homeland // Saison 8. Episode 12. Prisoners of War.

SERIES FINALE

Saul - « Go fuck yourself »

Après une saison pas vraiment réussie, Homeland termine en beauté (tout en restant déconnectée complètement de ce que j’aurais aimé voir). Ce dernier épisode de Homeland c’est avant tout celui de Mandy Patinkin. Ce dernier mériterait une récompense aux Emmys à la rentrée sans problème. Il est parfaite face à Claire Danes et j’ai hâte de voir ce qu’il va devenir après Homeland. Cet épisode est aussi une occasion de boucler la boucle. « Prisoners of War », le titre de cet épisode est aussi le titre de la série israélienne dont Homeland est inspirée. Tout commence avec une vidéo de Nicholas Brody, une occasion de nous rappeler que tout a commencer avec lui et l’influence que ce personnage a eu sur la vie de Carrie. Je ne m’attendais pas forcément à ce que la série aille dans cette direction et remette des images de Brody, mais c’est une bonne idée qui fonctionne à merveille dans cet épisode. Car c’est une occasion de rappeler d’où l’on vient et tout le chemin parcouru par notre héroïne.

D’une certaine façon c’est aussi une occasion de créer un parallèle avec Carrie qui va elle aussi trahir son pays (dans un but étrange) et le seul ami qu’elle a eu toute sa vie : Saul. L’épisode est aussi intense pour ses éléments géopolitiques (le compte à rebours avec le Pakistan qui conduit inévitablement aux actions suivantes). Tout cela va forcément nous conduire petit à petit à une dernière scène parfaite entre Carrie et Saul. La relation entre ces deux personnages a toujours été un élément important dans la dynamique de Homeland et je dois avouer qu’ils font une fois de plus quelque chose d’intelligent ici. Tout au long de l’épisode, la série créée alors une certaine forme de tension plutôt intéressante qui permet surtout de nous conduire à la fin ouverte de la série (qui dans un sens n’est pas vraiment ce que j’attendais, mais qui fait son effet).

Le fait est que je m’attendais à ce que Homeland tue Saul. Saul est toujours en vie (ce qui dans un sens est une bonne chose si jamais Showtime voulait faire une suite en téléfilm, ou même une sorte de reboot à un moment donné). Homeland tente donc de conclure cette saison avec des histoires qui ne sont pas forcément dans la lignée de ce que j’espérais. C’est comme si cet épisode d’une heure jouait un peu comme un épisode indépendant de la saison et que le vrai final était l’épisode précédent (et il était raté). Carrie se retourne donc contre Saul pour mieux lui dire à la fin qu’elle a trahi son pays afin de devenir le nouvel agent infiltré sur le sol russe. Le flashforward deux ans plus tard nous permet donc de comprendre ce que chacun des personnages est devenu et Carrie a fait un livre : Tyranny of Secrets : Why I Had to Betray my Country. Elle est donc bien devenue le nouveau Brody, mais pour les bonnes raisons (ou pas, à chacun sa vision des choses). Sauf que tout cela est complètement déconnecté en termes de ton de toute la saison et de ce que l’on a vu auparavant que c’est difficile d’apprécier pleinement le résultat.

Note : 7/10. En bref, une fin de série réussie, un peu facile par moment mais intelligente et soignée.