RUN // Saison 1. Episode 3. Fuck.
Plus le temps passe et plus RUN s’avère être une série sympathique mais qui n’a rien de mémorable. C’est un gros problème dans le paysage sériel qui n’a de cesse de s’agrandir. Pour autant, cet épisode n’est pas mauvais, juste qu’il s’insère très bien dans la dynamique de la série et ce n’est pas forcément toujours aussi fascinant que le jeu de Merritt Wever qui élève la série. Ce troisième épisode permet tout de même de jouer sur quelque chose de légèrement différent. La sortie du train permet enfin de faire démarrer la série et d’offrir à Merritt Wever et Domhall Gleeson l’opportunité de réellement sortir des sentiers battus par les deux premiers épisodes. Ruby et Billy sont alors bien plus libres dans cet épisode que dans le précédent et l’on peut prendre l’air avec eux.
Les histoires personnelles de Billy et Ruby continuent d’apporter un peu plus de poids au scénario. Pour autant, on sent que leurs histoires ne sont pas importantes pour nous faire comprendre qui ils sont. C’est donc une occasion de remplir le scénario plutôt que de réellement faire évoluer l’histoire. Une grande partie de la série se repose donc sur l’alchimie entre Wever et Gleeson qui se ressent de plus en plus, même si le côté contemplatif que la mise en scène peut avoir me gène un peu. La scène où les deux se regardent dans les yeux avec des airs coquins au début de l’épisode dans le parc est l’un de ces moments que je ne comprends pas. Tant narrative ment qu’en termes de mise en scène car cela n’apporte rien.
A la fin de l’épisode précédent, le mari de Ruby avait décidé de bloquer toutes ses cartes bleues. Mais Ruby n’est pas une architecte non plus, elle a menti. Elle peut enfin se révéler dans cet épisode (mais cette révélation n’a pas de grand intérêt pour autant). La scène fonctionne grâce à Wever et Gleeson et permet alors de s’attacher à ce que Ruby nous raconte. Elle faisait croire qu’elle était architecte et puis tout cela n’a conduite à se marier avec Laurence, comme une sorte d’issue de secours qu’elle a trouvé en chemin dans sa vie. Le passé de Billy est un peu différent et plus compliqué. Toute son histoire implique son assistante personnelle Fiona, que l’on rencontre enfin cette semaine. Incarnée par Archie Panjabi (The Good Wife), j’avais hâte de découvrir le personnage de l’actrice. La petite scène de vol à l’étalage entre Fiona et Ruby est amusante et permet à la seconde partie de l’épisode d’apporter quelque chose de léger et frais alors que les deux épisodes précédents pouvaient, avec le lieu clos, devenir légèrement angoissantes.
Note : 6/10. En bref, RUN n’a rien d’exceptionnel mais elle dégage tout de même une ambiance réconfortante qui donne envie de revenir.