Gangs of London // Saison 1. Episode 4. Whispers in the Shadows.
La dernière image de cet épisode est réellement intéressante. Le réalisateur nous montre notre galerie de personnage au travers d’un miroir brisé par l’impact d’une balle afin de montrer que tout est brisé dans leur monde et qu’il semble compliqué de tout reconstruire. Je dois avouer que c’est une belle façon de montrer que l’on est arrivé à moment important de la saison, même si au fond cet épisode n’a pas l’énergie des trois précédents. Mais tout cela est fait pour mieux développer les personnages et surtout un spectre différent autour d’eux. Après nous avoir réellement introduit la relation entre Ed et Elliott, mais aussi celle entre Sean et son frère Billy (et sa nouvelle place à la tête de l’entreprise mafieuse de son père), alors Gangs of London peut enfin se concentrer sur les intrigues à venir.
Cet épisode commence avec un flashback qui nous ramène à une époque où Finn était encore en vie. On le retrouve bourré en train de discuter avec son fils Sean de l’héritage des Wallace, sa famille. Le parallèle que Gangs of London créée ici avec Sean seul est une belle façon de mettre en scène un contraste entre la vie de Sean avant et celle de lui maintenant, seul sans son père. Cet épisode est donc un peu plus centré sur la mise en scène subtile et nous offre alors d’autres points de vue. Le petit vol de bijouterie au début de l’épisode n’est pas spécialement un grand moment. Il y a de l’action mais on a déjà connu mieux. Pour avoir quelque chose de prenant et gore à la fois, alors Gangs of London nous fait patienter jusqu’à la fin de l’épisode. Entre la petite scène dans la salle de théâtre puis le sniper planqué qui veut tuer Sean (avec un plan B directement situé chez Sean), il se passe pas mal de choses.
Mais même d’un point de vue de l’action, je dois avouer que Gangs of London nous a habitué à d’autres choses. Ici il y a un marteau (et des membres brisés), un sniper qui explose des cervelles et Elliot … blessé. Je ne sais pas si Gangs of London compte tuer le seul personnage qui semble réglo dans cette histoire. J’aime bien Elliot et il permet à la série de garder les pieds sur terre dans toutes ses absurdités. D’ailleurs, ce dernier n’est pas en reste quand il faut protéger son fils de voir ce qui se passe avec son père et que l’on se retrouve nez à nez avec Billy qui s’injecte de l’héroïne. Grand moment de télévision chez les Wallace là aussi où tout est permis une fois de plus.
L’accord entre Lale et Sean lancé à l’issue de l’épisode précédent commence enfin à prendre forme sauf que c’est ce qui va déchainer la colère d'Asif et donc nous embarquer pour cette fin d’épisode particulièrement rythmée. Pour autant, cet épisode a du mal à créer de vraies scènes où les personnages respirent pour dire quelque chose de réellement intrigant. Pour le moment Gangs of London est un peu fainéante comme si elle n’osait pas trop. Reste alors l’ambiance et quelques jolies scènes bien filmées (et l’action bien entendu).
Note : 6/10. En bref, la série casse le rythme pour dépeindre des intrigues pas toujours suffisamment développés à mon goût.