Patientant à l'arrêt de bus d'une station dont il a oublié le nom, l'homme qui porte un chapeau mou est le seul à ne pas encoder ses yeux aux mirages d'un téléphone. Au contraire, le nez en l'air, il déchiffre le ciel d'octobre à la recherche d'un indice, d'une lueur, d'une fugace apparition. N'importe quoi pouvant justifier l'intolérable pesanteur qu'il éprouve en attendant le bus qui le conduira au bureau. Soudain son visage se décompose et le doigt tremblant tendu vers le ciel, il balbutie " Une soucoupe, regardez ! Une soucoupe ! "