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Breeders (Saison 1, 10 épisodes) : papa maman bobo c'est pas beau

Publié le 29 avril 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Breeders c’est un peu une série sur comment être parent ou alors une série contre les parents et leur façon de gérer leurs enfants. Je dois avouer que malgré un solide casting et de bonnes idées, Breeders ne fonctionne pas toujours. La série s’inscrit parfaitement dans la lignée de séries sur le monde des parents comme Catastrophe ou Better Things, sauf que Breeders n’est pas aussi bonne que ces deux séries. Le sujet est complexe et Breeders décide de prendre le point de vue (principalement) du père alors que Better Things par exemple prend le point de vue de la mère. La série se concentre donc avant tout sur Paul, le personnage incarné par Martin Freeman. Cela fait tout de même plaisir de voir Martin Freeman dans un rôle différent de ceux qu’il a pour habitude d’incarner.

Mais Breeders ne fonctionne pas vraiment. Elle a été annoncée comme une vraie critique de la mauvaise éducation mais la série n’ose jamais aller au bout des choses et s’avère être alors une série où l’on voit plus des cris dans tous les sens qu’autre chose. Je m’attendais à une comédie qui prend le pari de se moquer de la parentalité à sa façon, tout en apportant une vraie critique. Sauf que rapidement, on se rend compte que Breeders est très gentillette et qu’elle ne permet pas vraiment d’apporter ce qui a été promis au départ. Tout est alors dilué dans des récits pas toujours inspirés malgré le talent du casting pour tenter de faire de ces parents des gens intéressants. La série est probablement dépassée par sa mécanique qui ne permet pas toujours de dérouler intelligemment un récit au vitriol qui aurait été justement plus intéressant.

Avec peu d’arguments, Breeders a du mal à me convaincre. Les personnages et les situations en sont pas développés de façon à créer un propos réellement fort. On se retrouve donc avec des idées, émises ici et là, sans que cela n’ait réellement de portée efficace. J’ai aussi eu du mal à m’attacher aux personnages. Paul, incarné par Martin Freeman, n’est pas le père le plus aimant et le plus attachant que l’on ait vu dans le monde des séries et dans une comédie de cet acabit, il est tout de même important de s’attacher aux personnages. On sent que certaines situations sont motivées par ce qui se passe probablement dans la vie des créateurs mais ce n’est jamais équilibré et rapidement la saison part donc en sucette et ne raconte rien de vraiment palpitant. Pas sûr qu’une saison 2 de Breeders soit nécessaire pour moi. On a déjà fait le tour.

Note : 4.5/10. En bref, une série qui s’égare et n’est jamais la critique annoncée. Dommage, Martin Freeman est convaincant en papa.


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