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50 States of Fright (Saison 1, 14 épisodes) : Sam Raimi et ses légendes urbaines

Publié le 30 avril 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

On ne peut pas renier une série d’horreur qui a un côté Evil Dead sur les bords. C’est en tout cas ce que vient nous proposer 50 States of Fright, la série produite et créée par Sam Raimi où nous plonge dans des légendes urbaines dans différents Etats américains. Sauf que les légendes dont la série nous parle sont des légendes totalement invitées, qui ne serait racontée que par peu de gens. Cependant, le vrai problème de 50 States of Fright c’est que la série n’est pas suffisamment fun, effrayante ou créative pour laisser une grande impression. La série tente alors plusieurs genres horrifiques sans parvenir tout le temps à ses fins. Le format est pourtant le bon, celui de court métrages d’horreurs d’une vingtaine de minutes (ou presque). En 14 épisodes, la série brasse donc cinq histoires différentes mais toutes ne sont pas forcément à la hauteur des attentes.

Série anthologique qui retrace les légendes urbaines régionales des Etats-Unis (Colorado, Florida, Iowa, Kansas, Michigan, Minnesota, Missouri, Oregon ou encore Washington).

La première, « The Golden Arm » est la seule écrite et réalisée par Sam Raimi et l’on sent tout de suite l’influence du réalisateur sur l’aventure qui vient nous raconter. Il y a alors ici un côté Evil Dead qui fonctionne visuellement et qui rend le tout attractif. Narrativement parlant, cette histoire n’est pas forcément la plus inspirée de toutes mais c’est la plus aboutie. Il y a quelque chose de réellement attachant car en trois épisodes, la série parvient à créer une vraie intrigue, des personnages et un enjeu horrifique. Mais cela manque de fun. On ne s’amuse pas autant que l’on pourrait s’amuser avec une histoire d’horreur qui a tout pour être fun. Même quand Heather sort de sa tombe ce n’est pas fun comme dans un épisode de Evil Dead et se rapproche donc beaucoup plus de Creepshow, le remake récent de la série proposée sur Shudder. On sent donc que 50 States of Fright cherche son identité au fil de ces cinq aventures.

Les autres intrigues ne sont pas toutes égales et surtout ne permettent pas d’apporter quelque chose en plus au monde des anthologies horrifiques. « Ball of Twine », la seconde histoire est presque meilleure que la première mais Yoko Okumura ne fait rien d’original en termes de mise en scène. C’était là où justement cette aventure aurait pu trouver son intérêt. Le seul épisode qui visuellement change réellement dans toute la saison c’est la dernière histoire, « Destino » qui a été réalisée comme un found-footage. Il y a un côté Paranormal Activity : The Marked Ones qui fonctionne assez bien. Alejandro Brugués, le réalisateur de cette dernière aventure de la saison (Nightmare Cinema, ABCs of Deaths 2) parvient à créer quelque chose de prenant en choisissant de raconter l’histoire du point de vue de caméras de tous les jours. C’est ce qui donne l’entrain à cette aventure et son originalité. Peut-être que cette histoire est l’une de mes préférées car elle a été écrite par Eduardo Sanchez et Gregg Hale, les scénaristes du … Projet Blair Witch.

Il y avait aussi de bonnes idées dans « Grey Cloud Island » sur l’histoire d’un trou menant aux enfers et qu’une petite communauté du Minnesota protège afin d’éviter que des monstres ne viennent terroriser tout le monde. Le seul problème ici c’est que cela manque de créativité. Le fait que l’on soit dans les bois rend l’histoire sombre mais manque de surprises. Tout est extrêmement prévisible (probablement car il n’y a que 3 x 7 minutes pour le raconter). Le côté gore n’est pas totalement assumé non plus ce qui ne permet pas de s’amuser autant que l’on pourrait le souhaiter. Si une seconde salve d’épisodes est commandée par Quibi, il y a quelques réalisateurs que j’aimerais revoir comme Yoko Okumura qui avec son « Ball of Twine » a démontré un certain potentiel mais je serais curieux de voir ce qu’il y a de mieux à voir. De même que « Scared Stiff » qui m’a donné l’impression de retrouver un épisode de Big Foot des Contes de la Crypte (qui devraient revenir prochainement).

Note : 6.5/10. En bref, parfois inspirée, parfois moins, l’anthologie de Sam Raimi profite par moment de bonnes idées mais certaines aventures manquent d’horreur et de surprises.

Disponible sur Quibi.

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