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Into the Night (Saison 1, 6 épisodes) : l'Homme est un loup pour l'Homme

Publié le 01 mai 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Netflix se lance aussi dans les créations originales en Belgique et pour sa première incursion, elle nous propose une série de science fiction où les douze passagers d’un vol doivent échapper… au soleil. Jason George (The Blacklist, Narcos) nous plonge dans son univers de façon assez rapide. La série installe alors une tension palpable dans l’aéroport dès les premiers instants et nous présente alors une galerie de personnages qui ont tous des choses à cacher dans leur passé. Mais si Into the Night est intéressante quand elle développe ses personnages et la tension artificielle qu’elle peut créer par moment, tout est trop facile. Parmi les douze passagers, il y a forcément une pilote d’hélicoptère (qui va pouvoir piloter un avion de ligne), une aide soignante (qui va s’improviser chirurgienne) et tous les gens dont on a besoin qui connaissent bien entendu les langues qu’il va falloir décrypter.

Lorsque le soleil commence soudain à tout tuer sur son chemin, les passagers d'un vol de nuit en partance de Bruxelles tentent de survivre par tous les moyens.

Au départ, Into the Night c’est donc une série catastrophe. Puis rapidement elle se transforme en survival et thriller psychologique où les intérêts de chacun permettent de développer les relations entre les personnages et donc de créer des tensions différentes. Derrière Into the Night se cache tout de même une série qui veut questionner l’être humain sur sa capacité à travailler ensemble sans avoir besoin d’un leader comme fonctionnent nos sociétés actuelles. On sent la volonté de Jason George de créer ici une sorte de miroir de la société, mais tout n’est pas suffisamment subtile alors que chacun des personnages incarne souvent des clichés du genre de façon plus ou moins finaude.

La série se consomme tout de même assez bien. Le début est cependant poussif où le casting surjoue par moment ce qui peut nous empêcher de réellement prendre plaisir à s’attacher au destin de tous les personnages. Chaque épisode nous offre des flash-backs afin de nous raconter la vie des personnages et c’est à partir du second épisode que l’on apprend donc à connaître chacun d’eux. Le côté huis clos (on passe la plupart de notre temps dans l’avion) permet aussi de créer une ambiance étouffante et prenante qui est loin du film d’action que l’on aurait pu croire voir en regardant la bande annonce (qui est plus que trompeuse). C’est un peu à la manière de Lost que Into the Night fonctionne. Il y a un mystère central fantastique (le soleil ici) mais c’est les relations entre les personnages et leur façon de penser qui rend l’intrigue un peu plus captivante. Le seul souci là dedans c’est que le casting n’est pas forcément équilibré entre des acteurs plutôt bons et d’autres assez mauvais qui surjouent du début à la fin.

Le duo Pauline Etienne et Laurent Capelluto dans le cockpit fonctionne bien et c’est lui qui donne envie de prolonger l’aventure alors que certains personnages sont par moment tout sauf ce que l’on a envie d’attendre. Mehmet Kurtulus de son côté est probablement la révélation de cette saison dans le rôle d’un maquereau turc qui a tout de même ses failles. En somme, Into the Night est une série correcte par moment, décevante à d’autres qui peut aussi devenir lassante. Cela me rappelle un peu Les Langoliers, le roman de Stephen King où des personnages sont coincés dans un aéroport après avoir atterri. Mais Into the Night n’arrive pas forcément à soutenir suffisamment son propos, ce qui peut devenir lassant à la longue. Le fait qu’il n’y ait que six épisodes permet tout de même de ne pas trop perdre son temps et de passer un 1er mai confiné devant Netflix pendant qu’il pleut dehors…

Note : 5/10. En bref, poussive mais efficace quand la série se concentre sur la psychologie de ses personnages, même les moins bien incarnés.

Disponible sur Netflix.

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