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J - 42 : Adieu Celio et merci

Publié le 19 juillet 2008 par Hervé Guillot

Ils m'ont beaucoup donné, tant appris : Je leur dois où j'en suis arrivé. Parti de rien, arrivé si haut.

J'ai tourné cette page de 6 ans très rapidement. Trop rapidement ? Peu m'importe.

Je me revois encore entrer au 65, rue de Rivoli pour acheter une chemise et découvrir en caisse qu'on recherchait des vendeurs pour l'été. Trois jours plus tard je revenais pour travailler comme vendeur.

Trois mois plus tard je signais un CDI et je devenais pour la même occasion vendeur du rayon costumes dans ma "backroom" comme je l'appelais. Et oui, ce rayon se trouvait en sous-sol, isolé du reste du magasin, avec plein de recoins.

C'était ma période blond platine, un peu maniéré. Je me faisais draguer ouvertement en magasin. Je retrouvais des mots avec des numéros de téléphone en caisse, on m'a même appelé au magasin pour me parler et m'inviter.

Sinon on m'a même confondu avec un mannequin de présentation du magasin. Un matin où il y avait peu de monde, je suis remonté de mon sous-sol pour attendre que quelqu'un descende. Je me suis placé juste à côté de l'escalier, bien droit, les mains dans le dos. J'avais un pantalon de costume noir, un pull blanc et je fixais l'entrée du magasin à 40 m devant moi. Puis un client à côté de moi m'a posé une question et je me suis déplacé. Là, une cliente a accouru vers moi pour me dire que je lui avais fait la peur de sa vie. Elle croyait que j'étais partie intégrante du décors et quand elle m'a vu bouger elle n'en revenait pas.

Bon, j'avoue, j'étais blond platine, coiffé comme dans Dragon Ball, bronzé comme un arabe et pour en rajouter, je devais être légèrement "poudré". Et oui... à l'époque j'en faisais beaucoup...

Par la suite, j'ai évolué. Six mois après mon entrée chez Celio, je devenais assistant. J'étais alors responsable des caisses et de la formation des nouveaux arrivants. Mon goût prononcé pour l'informatique a fait que je testais toutes les futures versions des logiciels d'encaissement.

Le directeur du magasin, qui m'avais embauché fut promu Directeur Régional, sa remplaçante, Rebecca, marquera d'un fer rouge notre rencontre. Nous serons inséparables. Elle me fera évoluer directeur adjoint et je quitterai alors Rivoli pour aller dans le forum des Halles, à peine un an et demi après mon entrée chez Celio.

Pendant encore un an et demi je garderai ce poste, puis je serai promu Directeur de Magasin par mon ancien directeur qui m'avait embauché. Cela s'appelle l'ironie du sort. Je ferai plusieurs magasin : Les innocents puis Saint Michel où je resterai jusqu'à la fin.

Sur ce dernier point de vente, qui devait fermer avant mon arrivée dû à son résultat en baisse, je redressai la situation au point qu'il sera choisi pour être le premier magasin de Paris à être rénové.

Je vivrais ainsi l'immense satisfaction du travail accompli, et ce malgré les dires de certains autres directeurs. Une fois mon magasin réouvert, je quittais Celio le 29 Juillet 2006.

Ces 6 années de bonheur entaché de quelques accidents de parcours auront été pour moi une chance. J'étais parti de rien pour arriver à gravir si rapidement les échelons.

Certes, j'ai eu la chance de rencontrer les bonnes personnes au bon moment. Mais je suis fier.

Original post blogged on b2evolution.


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