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03/05/2020 PCF – Fabien ROUSSEL secrétaire national du PCF,« Les peuples ne doivent pas payer la crise »

Publié le 03 mai 2020 par Particommuniste34200

Pour ce 1er mai, je vais manifester à ma fenêtre avec une banderole. C’est ça qui est important. J’invite les gens à accrocher des banderoles pour soutenir nos revendications. Elles sont simples: des emplois, des augmentations de salaires et l’arrêt des fermetures de lits et d’hôpitaux de proximité. ça nous aidera plus que les applaudissements. » Christophe Prudhomme est médecin, porte-parole des urgentistes de France et militant CGT. Il a participé vendredi à un direct organisé par le PCF sur Facebook, intitulé « masqués pas muselés».

Un événement que le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a voulu pour « passer un message: les peuples ne doivent pas payer la crise. Aujourd’hui, la facture est déjà lourde, pour certains plus que pour d’autres». Et le député communiste d’anticiper : «Mais le pire est que demain, au nom de la crise, se profile le fait que le monde du travail soit encore la variable d’ajustement d’une relance économique qui veut reproduire le même modèle qu’avant. C’est surtout cela qu’on ne veut pas.»Mais nul fatalisme. Fabien Roussel propose une solution : «Pour l’éviter, il faut aller chercher l’argent là où il est et en demandant à ce que la BCE joue son rôle: qu’elle imprime des billets pour permettre aux états d’investir. »

Le principe est celui de questions posées par les spectateurs. L’une d’entre elles relance la sourde colère de Christophe Prudhomme contre les applaudissements d’un soir. Viviane lui demande en effet s’il ne trouve pas « choquant que les hospitaliers deviennent les héros de Macron alors qu’ils mènent un mouvement social depuis un an sans jamais être entendus ». « Tout ça, c’est du discours», évacue l’urgentiste. « Sur le terrain, les directions des hôpitaux et des agences régionales de santé considèrent que l’épidémie était une parenthèse. Le retour des activités se fait sur la base des plans de restructurations prévus antérieurement», détaille-t-il avant de conclure : « il y a donc une vraie nécessité qu’on soit soutenu au-delà des applaudissements pour que tous ces plans soient annulés et qu’un vrai débat sur l’avenir de l’hôpital public ait lieu, au regard de l’incurie des responsables dans la gestion de la crise».

« Le monde du travail ne doit pas être la variable d’ajustement de la relance économique »

Rebondissant sur la proposition de Fabien Roussel d’aller chercher l’argent là où il est, Christophe Prudhomme fait également une proposition. « Je viens d’apprendre que Sanofi aller verser 4,5 milliards d’euros de dividendes. Je propose une taxe exceptionnelle de 4,5milliards d’euros sur Sanofi», lance-t-il. Une taxe qu’il imaginerait bien financer la recherche – sachant que « Sanofi donne autant à ses actionnaires que ce qu’il consacre à sa recherche» – en précisant : « il faut trouver un vaccin qui ne soit pas d’un laboratoire privé. Un vaccin qui puisse être produit à prix coûtant pour l’ensemble de la population mondiale, un vaccin qui soit un bien commun, public, mondial».

Parmi les questions, le sujet des masques revient régulièrement. Des gens inquiets s’interrogent, se demandent pourquoi il faut les payer… « On demande que chaque citoyen ait accès à un masque gratuit et aux normes. Il est complètement irresponsable de renvoyer les citoyens à leur civisme en leur demandant de produire leur propre masque!», répond Fabien Roussel.

Le retour à l’école suscite aussi des inquiétudes, pour les enfants comme pour les parents. « Beaucoup de syndicalistes ont découvert mercredi que le chômage partiel pour permettre la garde d’enfant allait s’arrêter», s’enflamme Delphine Bithorel, militante CGT, également invitée au direct, « comment aller travailler s’il n’y a pas de mode de garde? Ça va être compliqué. En plus, on entend beaucoup de choses, ça change toujours».

Mais cette ouvrière dans une usine automobile qui n’attend qu’une chose – « qu’on puisse enfin se retrouver pour manifester dans la rue!» – a cependant un motif de satisfaction : entendre parler de relocalisation. « Les patrons voient bien qu’on a besoin d’ouvriers en France, qu’on a besoin que les usines reviennent. C’est une bonne chose !», veut-elle croire.

AS

03/05/2020 PCF – Fabien ROUSSEL secrétaire national du PCF,« Les peuples ne doivent pas payer la crise »
03 mai 2020 (
PHOTO afp)

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