Better Things est pour moi l’une des meilleures comédies familiales qui existe actuellement. Le talent de Pamela Adlon n’a vraiment pas de limite et dans le rôle de cette mère de famille elle continue de briller dans ces deux saisons. Je n’avais pas eu le temps de me pencher avant le confinement sur la saison 3 (puis la saison 4 diffusée cette année) et après avoir enchaîné tout cela, mais pour le moment aucune information de la part de FX pour un renouvellement pour une saison 5 à l’heure où j’écris ces lignes.
Je ne sais pas si je vous l’avais déjà dit mais je suis un grand fan de Pamela Adlon. Elle me fascinait dans Californication, tant dans son rôle de femme complètement barrée que dans l’écriture de certains épisodes (parmi les meilleurs de la série à mes yeux). Ce qu’elle avait fait dans Louie était aussi brillant et quand elle a eu droit à sa propre série, alors j’étais là les yeux fermés. Ces deux saisons sont dans la continuité des deux précédentes, toujours élégantes mais terriblement vraies. La façon dont le personnage de Sam gère sa vie professionnelle et sa vie de mère est remarquable, avec un humour ciselé et de dialogues toujours travaillés. Max part faire ses études et Frankie et Duke sont encore à la maison avec elle. Sans parler de Phyllis, sa mère, qu’elle ne supporte pas vraiment.
Ce qui a toujours été l’une des grandes forces de Sam dans Better Things c’est sa façon de ne jamais prendre de gants. Elle fait tout ce qu’elle veut et peu importe ce que les autres peuvent penser d’elle. Elle ne dit pas être parfaite, simplement faire de son mieux avec ce qu’elle a et c’est finalement une comédie en laquelle beaucoup de femmes doivent pouvoir se retrouver. Tout cela est grandement aidé par la mise en scène souvent brute du personnage où le but n’est pas de maquiller la vérité mais de montrer la dure réalité des choses de la vie quotidienne pas facile de cette femme. Que cela soit pour sa vie professionnelle ou protéger ses enfants face à ceux qui pourraient leurs vouloir du mal. Dans la saison 3, Sam va notamment confronter la mère d’un enfant qui a frappé Duke. Quand on sait que Better Things s’inspire parfois de la vie de Pamela Adlon, on comprend mieux aussi pourquoi certains moments sont aussi vrais et poignants.
Quand elle dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, cela vol en éclats et c’est là aussi une force de la nature (on peut voir ça dans un épisode de la saison 3 notamment). Pamela Adlon cherche donc à parler ici de problèmes que beaucoup de femmes et mères peuvent avoir dans la vie (le sexe, la santé, la vie quotidienne, etc. tout y passe). Mais Better Things n’oublie jamais d’être humaine et c’est justement ça qui rend le tout terriblement attachant. A certains moments on a envie d’une seule chose : de prendre Sam dans ses bras et de lui dire que tout ira bien. La vie professionnelle de Sam est là aussi un élément central de Better Things mais permet de ne pas trop en prendre car le coeur même de la série c’est son côté plus personnel, plus autobiographique sur sa vie de famille. La subtilité du récit permet de ne jamais tomber dans le pathos qui dégouline dans d’autres séries du genre.
On s’attache, on s’attache et on n’arrive plus à décoller de ces tranches de vie, de ces petits moments qui au fond ne sont pas grand chose mais à l’écran sont bien plus. La série pousse dans la saison 4 le récit plus loin en cherchant toujours une façon fascinante d’approfondir le récit et ce qu’il vient nous raconter. Chaque année j’ai l’impression que Better Things se bonifie tout en donnant l’impression que l’on a déjà tout dit. Mais de ces petits quelque chose de la vie de tous les jours ressort souvent de belles surprises. Cette quinquagénaire célibataire se bat tous les jours pour sa propre vie et surtout pour ses enfants et derrière cette grande gueule se cache alors un grand coeur. Je suis encore bercé par tous ces épisodes que j’ai pris le temps de déguster durant tout mon confinement et dont je ne garde que de bons souvenirs.
Note : 8/10. En bref, Better Things continue d’être cette série attachante et délicieuse sur la vie d’une mère célibataire qui en plus de dire tout haut ce que tout le monde pense, a un grand coeur à nous offrir.