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du soi au matin

Publié le 10 mai 2020 par Pjjp44
du soi au matin
On nous a savonné la planche
et depuis lors:
je m'en lave les mains,
du soi au matin 
en répétant et plus:
Qui veut voyager loin
ménage ses circuits courts
du soi au matin
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Le présent
"c’est une recherche
des liens
qui palpitent
dans une litanie
saccadée,
le présent
(aux grandes
ailes)
s’insinue
dans l’agitation
accueillante
des mots"

Elis Podnar   "Quod manet"
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du soi au matin    photo source: "Dune"
Robes dans le vent
"Dans l'idée de liberté 
chemine l'ivresse du pas sensible
au parfum qui flotte sur le trottoir dans le mot liberté frémit l'ouverture tant souhaitée aux nuances colorées du temps l'isolement provoqué a dressé des barreaux difficile à écarter  il n'y a pas de monde d'avant et monde d'après il y a simplement la vie poursuit sa route  avec ses traumatismes et ses tressaillements de joie demain les jours écarteront le barreaux combleront les manques libérant mots et sourires demain fera flotter les robes légères" Christine Saint-Geours  "Dune"
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du soi au matin
"Le miracle du moi : ça part dans tous les sens, ça vient de partout, c’est très incertain et varie beaucoup et pourtant, ça tient."
Arno "Les restes du banquet."
du soi au matin
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"Un jour Je cesserai d’écrire n’aurai plus rien à dire nada nothing nichts quelques mots des peaux mortes peluchant sur la langue Je serai sèche le crâne momifié bouilli réduit moisi la tête vide les yeux clos branlant sur mes épaules Je ne pourrai plus feinter des mâchoires du cerveau racler les os pour en tirer le suc à la cuillère le vieux bout de cervelle qui aurait (peut-être) un dernier (qui sait) mot à dire
..................si .....................non" Murièle Modely  "L'oeil bande"
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du soi au matin
"Ils ont tellement de mots. Moi je n'en ai pas. Je n'ai pas les mots. Je m'assoie là, devant, dehors, par terre n'importe où et je les cherche. Des mots de pollen et de plume. De poussière de soleil. De vigne grimpante qui s'accroche aux failles. Des mots en ombre de fleur. A l'immuable fragilité d'une ombre de fleur. Des mots verts pleins de jus, au sucre des fruits blancs, au sang et à la terre. De mousse et d'écorce patiente. Un millième de la  certitude de la mousse fraîche et de l'écorce patiente. Des mots qui montent dans l'air, et s'évanouissent. De rosée invisible fabriquant ses nuages. Souples et explosifs. Des mots en dents de taupe dans le noir. En minuscule impitoyable, pointus comme les yeux de feu d'une araignée. Des mots en grisaille de bois délavé, en rouille, en noblesse cassée, patiné de temps passé. Des mots en langue de silence et de chants d'oiseaux. D'eau prête à disparaître, de germes et de pain rassi. Des instants de pierre dans la salive. De petites plaies, de petite langue sur les petites plaies. Des mots d'abeille, d'ailes d'insectes. Vastes et légers comme le ciel. Un œufs bleu encore tiède d'entrailles dans la douceur d'un nid dévasté. Je n'ai pas les mots. Je m'assois là, devant, dehors, par terre, n'importe où et je les cherche. Je ne les trouve jamais."
Thomas Vinau  "ETC-ISTE"
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 Découvert chez: KEDISTAN:
"Le monde d'avant se réveillera dans celui du futur"
suite de l'article
du soi au matin    photo source: Kedistan


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