Penny Dreadful: City of Angels // Saison 1. Episode 3. Wicked Old World.
Il y a quelque chose de magnétique dans Penny Dreadful: City of Angels que je ne saurais trop expliquer. Disons que la série s’en sort plutôt bien pour nous faire pénétrer son monde à sa façon tout en créant un environnement qui se dévoile petit à petit. Le fait que l’on soit à Los Angeles permet aussi de nous plonger dans un univers différent de la série mère (si l’on peut vraiment parler de lien entre les deux). Pour autant, Penny Dreadful: City of Angels continue d’avoir un immense défaut et c’est le fait qu’elle soit bordélique. John Logan avait déjà ce défaut dans Penny Dreadful et continue de l’utiliser ici.
L’une des forces de Penny Dreadful était son aspect visuel et notamment les rues sombres de ce Londres de l’époque victorienne. Penny Dreadful: City of Angels joue également beaucoup sur le visuel avec le côté solaire de Los Angeles et lumineux où se cache derrière cette ambiance léchée quelque chose de plus sombre. Plutôt que de continuer à raconter des histoires de monstres qui sont dans l’ombre, Penny Dreadful: City of Angels préfère donc la lumière ce qui est une occasion de comparer la façon dont les deux dévoilent leurs récits. Ce nouvel épisode poursuit les intrigues lancées dans les deux premiers épisodes avec une vraie ambition mais pas toujours l’entrain nécessaire pour nous coller au fond de notre siège. Tiago et Molly vont alors se promener dans la jetée de Santa Monica afin de passer un bon moment et oublier que leurs vies sont compliquées. Là aussi la série échoue à rendre ce moment percutant, peut-être car d’un point de vue narratif c’est encore sacrément maigre.
Il y a tellement de personnages et d’intrigues qu’il est difficile de donner de l’intérêt à chacun des personnages. Comme après la mort de ses amis, Lewis qui interroge Brian Koening, un jeune étudiant de Cal Tech. Si la série continue de dérouler un récit riche, elle a du mal à rendre chacun de ses personnages et des moments qu’elle met en scène réellement impressionnants. Le côté politique autour de Townsend, Alex et Beverly Beck est un peu plus amusant. C’est l’une des parties les plus intéressantes de cet épisode car John Logan propose ici quelque chose de plus original et moins limité aux limites qu’il a mis à d’autres histoires. Au fond, si Penny Dreadful: City of Angels m’intrigue encore, il va falloir que certaines intrigues se démarquent un peu plus pour qu’elles deviennent remarquables et donc rendre le récit additif.
Note : 4.5/10. En bref, je suis encore perplexe mais Penny Dreadful: City of Angels démontre tout de même quelques qualités.