La crise sanitaire, dont nous ne sommes pas encore sortis en dépit de la levée du confinement, provoque une crise économique et sociale sans précédent.
Elle fait aussi la démonstration éclatante du rôle crucial des services publics. Quand l’intérêt général -protéger la société et une communauté humaine contre une pandémie- prend le dessus sur toute autre considération, les dirigeants libéraux, à l’instar d’Emmanuel Macron, semblent reconnaître les vertus des biens communs. Mais si l’Hôpital public, mis en pièces depuis des décennies, tient le choc, c’est uniquement grâce à son personnel, toujours en première ligne.
Nul ne songe aujourd’hui à fermer des lits et à imposer une nouvelle cure d’austérité. Mais demain ?
Il faut des actes
Une fois la parenthèse Covid-19 refermée, quel avenir pour ce service public et tous les autres ? Il faudra des actes.
La première décision du président Macron et de son gouvernement devrait être de mettre définitivement au panier sa réforme de la fonction publique qui consiste à la réduire pour laisser un peu plus la main au marché. Le gâteau est alléchant : 20% de la population active travaille dans la fonction publique.
Le second acte, qui découle du premier, serait de conforter le statut des fonctionnaires. Qualifié d’« inapproprié » par Emmanuel Macron, le statut qui lie les agents à la Nation et plus précisément, les agents aux citoyens, a montré toute sa pertinence.
L’individualisme, marqueur de la politique macroniste, est une impasse. Mais le constater ne suffira pas à inverser les choses. Les citoyens devront exiger des services publics à la mesure de leurs besoins.
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