Cinq milliards d’euros de perte en un mois et demi pour le secteur en France et toujours pas de perspectives bien claires.
Les professionnels du tourisme comme ceux du commerce en général risquent de payer eux aussi au prix fort les conséquences de la crise sanitaire. Dans la région Paca où l’activité touristique constitue une part importante du PIB, le plan d’aide qui devrait être annoncé aujourd’hui par l’exécutif va-t-il suffire à endiguer la catastrophe ? Car une fois de plus ce sont majoritairement des prêts avec garantie d’État qui devraient être pour l’essentiel proposé. Et pas sûr que les plus petites structures puissent se permettre de s’endetter quand elles n’ont pas tout simplement jeté l’éponge.
Rien de prévu pour les saisonniers
Pour le moment, rien n’est prévu non plus pour les saisonniers, qui représentent nombre d’emplois estivaux. Alors que la règle des 100 km est toujours en vigueur, pas sûr non plus que les Français puissent avoir le loisir de se déplacer… S’ils ont des vacances. Car là encore, les inégalités perdurent.
Seuls ceux qui en auront les moyens pourront se payer des loisirs. Dans les colonies de vacances qui permettent souvent aux enfants les plus défavorisés de partir, les organisateurs préviennent déjà : les tarifs pourraient augmenter en raison du respect des consignes sanitaires. Là aussi, l’État est appelé à mettre au pot. Mais ce n’est certainement pas un prêt qui va les tirer d’affaires quand le tourisme social n’a jamais été une priorité, crise sanitaire ou pas.
14/05/2020