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balustrade

Publié le 20 mai 2020 par Pjjp44
balustrade "Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible
fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront :
« Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »
- Charles Baudelaire

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Des mots s'accrochent à la balustrade.
balustrade
balustrade
 De plein pied
Perdu de vue
au bout d'une longue marche,
il était temps de mettre pied à terre
afin de trouver
chaussure à son...
balustrade

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L'APPEL DU 17 JUIN :
reçu ceci:

 
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« Le jour d’après ne sera pas le jour d’avant », c’est en tous cas l’engagement pris par notre président de la République au moment de l’annonce du confinement. Parmi les déclarations jupitériennes, cette phrase a certainement été la plus discutée, et de loin. Alors depuis le 16 mars, « on » commente. D’un côté on jure que désormais « plus rien ne sera comme avant » et que « le temps est venu » de tout changer. De l’autre on se rassure ou l’on se fait peur en prophétisant que « rien ne changera vraiment » ou alors en pire. Et puis le temps du déconfinement est venu et il aura déçu à peu près tout le monde. Ce lundi 11 mai, rien n’a été tranché. Et maintenant ? Un 14-Juillet en hommage à la « première ligne », des médailles et la nation applaudissante ? La relocalisation de deux usines de masques et l’engagement de tous à donner de soi pour que la productivité reparte de plus belle et permette de rayer quelques lignes de comptes désobligeantes dans le PIB annuel ?
Parmi les nombreux appels au déconfinement des luttes qui nous ont étés adressés, celui que nous publions aujourd’hui nous a particulièrement interpelé pour son côté terre-à-terre. Depuis le balbutiant mouvement climat (celui qui faisait la Une avant du monde d’avant), les ZAD et les poches syndicales encore vivantes, il se donne l’objectif simple et évident de ne pas laisser repartir en paix les industries qui au quotidien, nous intoxiquent. Un appel à l’action mais surtout au bon sens.


17 Juin : Agir contre la réintoxication du monde

Nous avons aperçu pour la première fois dans nos existences ce qui serait encore possible si la machine infernale s’arrêtait enfin, in extremis. Nous devons maintenant agir concrètement pour qu’elle ne se relance pas. 
Certes, nous ne reviendrons pas sur les espèces disparues, les millions d’hectares de terres ravagées, de forêts détruites, sur les océans de plastique et sur le réchauffement planétaire. Mais de manière inédite dans le capitalocène, les gaz à effet de serre ont diminué partout ou à peu près. Des pans de mers, de terres ont commencé doucement à se désintoxiquer, tout comme l’air des villes suffoquées de pollution. Les oiseaux sont revenus chanter. Alors, pour qui se soucie des formes de vie qui peuplent cette planète plutôt que d’achever de la rendre inhabitable, la pandémie mondiale dans laquelle nous sommes plongé.es, en dépit de tous les drames qu’elle charrie, pourrait aussi représenter un espoir historique. Nous avons paradoxalement vu se dessiner le tournant que l’humanité aurait dû prendre depuis bien longtemps : faire chuter drastiquement la nocivité globale de ses activités. Ce tournant, même les incendies de territoires immenses, les sécheresses consécutives ou les déflagrations à la Lubrizol des mois derniers n’avaient pas réussi à nous le faire prendre. 

Cependant, ce tournant que nous désirions tant, nous n’avons généralement pas pu l’éprouver dans nos chairs parce que nous étions enfermé.es. Car mis à part dans certains territoires ruraux et espaces urbains solidaires où existent déjà un autre rapport au collectif, à la production ou au soin du vivant, le confinement a été pour la majorité de la population le début d’un cauchemar. Une période qui renforce encore brutalement les inégalités sociales, sous pression policière. Et le drame absolu c’est que, malgré tout ce que la situation a de bouleversant, nos gouvernants n’en étaient pas moins déterminés à relancer dès que possible tout ce qui empoisonne ce monde et nos vies - tout en nous maintenant par ailleurs isolé.es et contrôlé.es dans des cellules numériques, coupé.es de ce qui fait le sel et la matérialité de l’existence.

Rien ne les fera bifurquer, si on ne les y contraint pas maintenant

Au cours des deux derniers mois, les exposés et tribunes se sont accumulés sur nos écrans à une rapidité inversement proportionnelle à notre capacité à se projeter sur des actions concrètes. Les analyses nécessaires ont été faites sur le lien entre cette épidémie et les flux économiques mondialisés et leurs dizaines de milliers d’avions, la déforestation et l’artificialisation des milieux naturels qui réduisent les habitats des animaux sauvages ou encore l’élevage intensif. Tout a été dit sur la dimension annonciatrice de la pandémie, sur la suite de confinements et de désastres à venir si nous n’en tirons pas les leçons. D’autant que la marche courante de l’économie et des productions sur lesquelles reposent notre mode de vie, va continuer à tuer dans les décennies à venir bien davantage et plus durablement que le covid-19 [1]. Mais pour l’État et pour les lobbys agro-industriels, aéronautiques, chimiques ou nucléaires qui guident ses politiques, les conséquences à tirer de la crise sanitaire sont visiblement toutes autres. Ils en ont tout simplement profité pour faire sauter quelques lois environnementales et déverser des pesticides encore plus près des maisons, pour relancer la construction d’avions ou l’extraction minière en Guyane… Il est donc maintenant avéré qu’aucune crise, aussi grave soit-elle, ne les fera dévier du nihilisme absolu de leur obsession économique. Nous avons eu deux longs mois pour nous en rendre compte. A nous maintenant d’agir et d’y mettre fin.
Le gouvernement parle du mois de juin comme d’une "nouvelle marche" dans un déconfinement qui n’est pour lui qu’une remise en marche de l’économie et de la destruction du vivant. La seule "marche" sensée c’est au contraire d’agir concrètement pour l’arrêt des secteurs de productions les plus empoisonnants. Nous appelons donc à une première série de mobilisations simultanées le mercredi 17 juin."Source
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 DAZI-HAUT-BAO:
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Doux le soir
 il s'embluette

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