Tout doit être mis en œuvre pour une organisation parfaite du second tour des élections municipales.
Alors que des pans entiers de la société sont désormais déconfinés, des plages en passant par les transports publics et les entreprises, il ne serait pas acceptable que la démocratie et son expression suprême, le suffrage universel, restent à quai.
Depuis le 15 mars, quelque 5 000 communes ont mis leur vie démocratique en veilleuse. Parmi elles, les grandes métropoles Paris, Lyon, Marseille. Or, les enjeux de la période que nous traversons ne peuvent se limiter à une gestion où la technocratie prendrait le pas indéfiniment sur la participation citoyenne et l’action pleine et entière des élus locaux, légitimement choisis par les électeurs.
Une claque pour la démocratie
Au lendemain du premier tour des municipales, la crise du coronavirus a tout écrasé, tout dominé. La démocratie a pris une claque monumentale avec l’arrêt brutal du processus électoral et l’adoption d’une loi d’urgence sanitaire sans véritable débat.
Or, une des clés pour construire un monde d’après tirant toutes les leçons de cette pandémie, est la remise en selle de la démocratie et l’expression de projets progressistes. On commence à mesurer vers quoi tend l’exécutif : offrir des miettes à celles et ceux qui étaient en première ligne, sans fondamentalement remettre en question le modèle libéral. Les villes peuvent être autant de lieux de contre-pouvoir où s’imaginent des politiques alliant solidarité, écologie et justice sociale. À ce titre, le second tour des municipales n’est pas une formalité.
21/05/2020