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Blood Machines (Saison 1, 3 épisodes) : SF sous acide

Publié le 23 mai 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Shudder lançait l'an dernier le remake de Creepshow, une version souvent moins bonne que l'original restant coincée dans une façon de faire pas franchement inspirée. Blood Machines est une série ambitieuse de Seth Ickerman, un space opera qui n'est pas sans faire des échos étonnant à quelque chose de très 80s tout au long de ces trois épisodes. C'est trippant et de la belle science fiction comme on en voit plus sur le petit écran. Blood Machines a tout d'une série moderne, que cela soit dans la façon de faire ou bien dans ce que visuellement la série peut faire. Son format de mini-film divisé en chapitres est une bizarrerie hors du temps, une aventure de SF qui se repose grandement sur cette esthétique rétro 80s qui permet de traiter un fond tout aussi intéressant. 

Deux chasseurs de l’espace ont pour mission de traquer une machine, qu’ils finissent par abattre. Mais bizarrement, la machine semble vivante. Après une attaque, ils se lancent à sa poursuite.

Bien que pas mal de choses se passe durant les trois épisodes, Blood Machines n'est pas une machine à créer des intrigues de façon perpétuelle. Elle aime le spleen de l'espace et son visuel, ce qui lui permet de se reposer souvent dessus tout au développant une intrigue étonnante et étrange. Les personnages n'ont pas grand chose à dire mais ils ne perdent jamais de temps à faire évoluer l'histoire d'une façon ou d'une autre. Les personnages existent ici afin d’interagir avec les détails visuels de Blood Machines. Car c'est visuellement que Blood Machines est la plus ambitieuse. En seulement 50 minutes de temps, elle n'a pas le temps rêvé pour développer suffisamment la profondeur de son récit (bien qu'il y ait des réflexions bien pensées malgré tout). Le rétro-fétichisme de Blood Machines n'est pas sans faire écho à l'univers Grindhouse qui avait été développé par Quentin Tarantino et Robert Rodriguez dans les années 2000 avec une envie de recréer les 80s tout en gardant un esprit moderne. 

Tout n'a pas fonctionné mais l'expérience ici me rappelle un peu plus ce que j'aurais pu espérer d'un John Carpenter (la bande originale peut rapidement faire écho) ou encore David Cronenberg, deux références qui pour moi sont ici des influences fortes sur la structure de Blood Machines. Visuellement, Blood Machines peut aussi rappeler avec ses couleurs saturées Mandy (le film avec Nicolas Cage) mais en version SF. Seth Ickerman, inconnu au bataillon est en fait le pseudo utilisé par les frenchies Raphaël Hernandez et Savitri Joly-Gonfard qui ont fait leur nom dans le monde des clips vidéos et publicités. Alors que Blood Machines est un savoureux mélange d'influences télévisuelles et cinématographiques, tout cela n'est pas sans rappeler aussi une sorte de clip musical qui aurait été étiré avec la musique pour bercer nos oreilles. 

Note : 6.5/10. En bref, une série ambitieuse, bizarre et étonnante.


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