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Avec « Guerrières », Ingrid Falaise mettra en lumière les femmes sans voix

Publié le 25 mai 2020 par Raymondviger
Avec « Guerrières », Ingrid Falaise mettra en lumière les femmes sans voixIngrid Falaise, collaboratrice au contenu de Guerrières

Après avoir dévoilé au grand jour l’enfer de violence conjugale qu’elle a subie durant des années (Le Monstre, 2015), Ingrid Falaise donne maintenant la parole aux femmes sans voix. Le nouveau documentaire Guerrières sera diffusé en primeur sur Canal Vie à l’automne 2020.

Frédéric Lebeuf | Dossier Culture

L’animatrice et collaboratrice au contenu Ingrid Falaise présentera des enjeux et des batailles dont on ne soupçonne même pas l’existence : «Ce sont des femmes qui vont au front. Elles vont souvent faire cavalier seul. Elles vont lutter pour leur intégrité, pour une cause ou pour leur survie ainsi que celles de leurs enfants. Malgré l’adversité, les failles et les portes qui se ferment devant elles, elles restent fortes.» En dépit de leur chemin parsemé d’embûches, elles gardent le sourire et elles aspirent à une meilleure vie. Chaque guerrière a un parcours unique, une bataille distincte et une réalité différente. Ça sera très inspirant comme documentaire, promet-elle.

Puisqu’elles ne reçoivent pas d’aide, ces guerrières sont sans voix et elles ne sont pas entendues dans le système actuel. Certaines personnes se reconnaîtront parce que ce sont des failles qui ne sont pas exclusives parce que les problèmes qu’on y verra exposer sont partagés par plusieurs. Elles réaliseront qu’elles ne sont pas seules à vivre une pareille situation : «C’est pour cette raison que je veux mettre chaque lutte en lumière. En révélant leur existence, j’espère faire changer les choses.»

Lorsqu’elle a pris connaissance de l’histoire d’une femme, Falaise a voulu révéler son récit par l’intermédiaire de la télévision : «On m’a raconté tout ce qu’elle a vécu. Ça m’a jetée à terre complètement. Je ne savais même pas que ça existait, cela m’a fait pleurer.» En fouillant d’autres genres de combats non médiatisés ou dont on n’entend pas beaucoup parler, l’équipe de recherchistes a trouvé quatre autres femmes qui participeront à l’émission : «On désirait faire ressortir cinq belles histoires. C’est un honneur d’avoir recueilli leurs cheminements de vie et je suis excitée de les découvrir. J’ai hâte de glisser mes yeux dans les leurs, de les entendre et de les accueillir», dit-elle.

En plus d’animer la production télévisuelle, l’artiste de 39 ans aura comme mission de tendre l’oreille et d’honorer les femmes qu’elle présente. C’est très important qu’elle s’implique de A à Z dans son nouveau projet. Elle veut que tout soit parfait : «Je veux surtout les accompagner dans le respect et dans ce qu’elles ont envie de me raconter. Avec ce que j’ai vécu, je me positionne également comme une guerrière. Je les amène à se raconter en prêtant une oreille attentive. Cependant, on sort de tous les enjeux de violence conjugale auxquels je suis associée

Une prise de conscience de la société

«En ce moment (avec la pandémie), on se rend compte de certaines cassures du système. Les normes changent petit à petit. On espère que ça continuera. C’est la même dynamique avec le documentaire, les gens le réaliseront parce que je vais le dévoiler au grand jour. Donc, peut-être que ça fera fortement réagir la population ainsi que les décideurs. L’objectif est d’ouvrir les yeux des gens. C’est d’élever les consciences, mais c’est aussi de faire bouger les choses d’un point de vue sociétal en modifiant les normes. C’est d’amener des prises de conscience dans certaines zones grises. En fait, c’est d’éclaircir celles-ci», s’exclame-t-elle en ajoutant que les Québécois seront bouleversés parce qu’ils ne soupçonnent pas ce genre de problématique.

Le tournage se mettra en branle en juillet 2020

Comme ce sont des portraits et des rencontres, Ingrid Falaise pourra garder aisément la distanciation de 2 mètres avec ses interlocuteurs. La facture visuelle sera très moderne, touchante et lumineuse. La réalisatrice Mariane McGraw (Face aux monstres) jouera avec les ombres et la lumière : «Ce sont de beaux portraits qu’on fera», conclut-elle avec enthousiasme.

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