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Thinking and reasoning

Publié le 31 mai 2020 par Christophefaurie
Thinking and reasoningComment l'homme pense-t-il ? La science enquête. Elle va d'erreur en erreur !
Quel est le sujet de l'étude, pour commencer ? La nouveauté. Comment l'homme résout des problèmes inconnus, mal définis.
Il y a d'abord Freud et la psychanalyse. Mais, la science d'aujourd'hui ne considère pas ces travaux comme scientifiques. En effet, ils reposent sur "l'introspection". Or, on a découvert que l'homme mentait : il invente des raisons à son comportement. Ensuite, il y a eu le "béhaviorisme". En réaction à la psychanalyse, on considère l'homme comme une boîte noire, qui serait "conditionnée" par son environnement. Une fois de plus la réalité dément la théorie. Celle-ci prétend que l'homme est déterminé (est une machine), alors que tout prouve le contraire. En particulier, la décision ressortit à une sorte de "coup de génie" ("insight") imprévisible. C'est ce que dit la Gestalt, un autre courant scientifique. Curieusement, il paraît avoir été abandonné alors qu'il semblait explorer des voies prometteuses.
Aujourd'hui, la théorie qui a le vent en poupe est le "cognitivisme". Elle est inspirée par les ordinateurs, vus comme modèle du cerveau, et par l'économie. L'économie prétend que l'homme est rationnel. La science teste cette hypothèse. Cela a donné une série, quasi infinie, de "biais cognitifs". On soupçonne maintenant que ces biais tiennent aux conditions de l'expérience. Notre pensée est adaptée à notre vie, et pas aux expériences de laboratoire, qui sont, en fait, celles d'une salle de classe. Et, effectivement, ceux qui les réussissent sont les bons élèves à gros QI.
On en est arrivé à un modèle "dual" de pensée humaine. Il y a la pensée "de type 1", qui est une pensée intuitive, quasi immédiate, mais qui demande un long apprentissage. C'est elle qui nous permet de faire des choses extrêmement complexes, sans nous en rendre compte, conduire une voiture tout en écoutant la radio, par exemple. C'est aussi la pensée de l'expert et du champion d'échecs. La pensée "de type 2" est la pensée abstraite, lente, que l'on cultive à l'école. Celle du scientifique. Elle n'est pas propre à l'homme, mais serait particulièrement développée chez lui. Elle serait liée à un type particulier de mémoire, la "mémoire de travail". C'est une mémoire temporaire de faible capacité. La pensée de type 2 permet de faire des hypothèses, et de se projeter dans l'avenir.
L'hypothèse qu'a faite l'économie est qu'il n'y a que la pensée de type 2 qui compte, et qu'elle est parfaite. Cela est faux. Et d'autant plus faux que la pensée de type 1 bat parfois la pensée de type 2 sur son propre terrain !
Au fond, l'intérêt de ces travaux est, avant tout, de nous retirer nos idées fausses sur la façon dont nous pensons. Idées dangereuses parce qu'elles justifient bien des décisions qui engagent l'avenir de l'humanité. En fait, ce sont ces erreurs qui semblent révéler la nature de notre pensée.

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