Penny Dreadful: City of Angels // Saison 1. Episode 6. How it is With Brothers.
Si Penny Dreadful: City of Angels a des idées, elle a vraiment du mal à sortir ce qu’elle fait de plus médiocre. J’ai comme l’impression que rien ne fonctionne comme prévu et je trouve ça vraiment dommage. La série parle de brutalité policière ce qui reste un sujet très actuel (développé ici à une époque différente). C’est donc en accord avec la réalité que les américains vivent actuellement et l’idée est bonne mais son développement manque cruellement de profondeur. On a alors l’impression que le melting pot culturel et ses disparités n’a pas grand chose à nous raconter de palpitant. J’ai comme l’impression aussi que Penny Dreadful: City of Angels est encore en train d’installer les intrigues alors qu’elle devrait nous emmener déjà vers la conclusion de la saison.
L’erreur de cette saison est donc sa construction. Plus on avance dans le temps et plus la série introduit encore des histoires. Sauf que toutes ces histoires doivent encore interagir les unes avec les autres et pour le moment tout est éparpillé dans tous les sens. Cela manque donc cruellement de sens et surtout de cohérence entre les aventures développées. La série n’a toujours pas installé de timeline non plus dans ses histoires ce qui empêche de voir où est-ce que l’on peut aller et comment on y va. Les séries installent souvent tout un tas d’intrigues et personnages rapidement pour prendre le temps de les faire interagir intelligemment par la suite. Penny Dreadful: City of Angels choisit un terrain totalement différent où tout est installé petit à petit, en prenant du temps, mais sans jamais donner réellement l’impression que tout est lié.
Tiago par exemple qui ne peut plus fuir ses propres responsabilités que cela soit dans son travail ou encore avec sa famille. Lui et Lewis ont un suspect et le racisme dans le commissariat n’est pas sans faire écho à ce qui se passe actuellement quand ces policiers veulent ‘ouvrir comme une piñata’ Diego. Tiago sait que Diego est au mieux un complice, pas l’instigateur. Ce n’est pas tout, nous avons aussi Adelaide et Molly Finnister dont la vie n’a pas grand chose à montrer à l’écran actuellement ce qui est là aussi une grande déception à laquelle je ne m’attendais pas du tout. En somme, Penny Dreadful: City of Angels est une sorte d’échec narratif qui a du mal à créer une vraie aventure qui permet de rassembler des personnages et personnalités différentes. C’est sans compter sur l’aspect surnaturel qui est tellement sous jacent alors que c’était l’aspect le plus fascinant de Penny Dreadful.
Note : 3/10. En bref, Penny Dreadful: City of Angels replonge dans les méandres narratifs d’une série qui s’installe toujours à deux épisodes de la fin de la saison.