Les principaux médias, si souvent très prompts à crier au crime contre la liberté (à juste ou mauvaise raison) quand on regarde vers le Venezuela ou la Chine, sont restés particulièrement silencieux devant la mort dans les geôles turques de trois membres du groupe musical Grump Yorum.
Le 3 avril dernier, la chanteuse du groupe, Helin Bölek, est décédée après 288 jours de grève de la faim. Le 24 avril, Mustapha Koçak, est mort après 297 jours de jeûne. Enfin, Ibrahim Gökçek, le bassiste du groupe, mourait le 7 mai après 323 jours de grève de la faim.
Leur crime ? Avoir chanté pour la liberté dans toutes les langues des peuples de Turquie, dont le Kurde. Ce qui leur a valu d’être considérés comme des terroristes par la dictature turque qui les a jetés en prison pour de longues années. Et c’est contre cette injustice qu’ils avaient, avec les autres membres de Grup Yorum, engagé une grève de la faim. Depuis une juge qui avait eu l’audace d’écrire que « les chansons font de mal à personne » risque d’être condamnée.
La semaine dernière, neuf journalistes ont été arrêtés et depuis début avril, deux avocats, condamnés à 159 ans de prison parce que membres du Bureau pour le droit des peuples, ont à leur tour entamé un jeûne jusqu’à la mort.
Le gouvernement français, comme l’union européenne, se garde bien de dénoncer ces crimes contre la liberté et de faite de la peine au dictateur sanglant qui règne sur la Turquie.
Article extrait du Travailleur Catalan du 2 au 7 juin 2020
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble