Bizance Paris, c’est la nouvelle marque parisienne créée en ce début d’année par Bérangère Claire. Ce nom vous dit quelque chose ? Après des années en tant que styliste TV, Bérangère créée sa marque éponyme. L’aventure durera 8 ans. Elle revient aujourd’hui aux côtés de son ami JB avec la marque Bizance Paris, dont elle est la directrice artistique.
Mais elle veut travailler différemment : sortir du calendrier imposé par le monde de la mode et lancer des collections quand elle le souhaite. Proposer des pièces qui suivent la tendance, mais toujours indémodables. Des prix abordables pour des pièces en matières biologiques ou recyclées, afin d’être le plus responsable possible.
Découvrez sans plus attendre le portrait de Bérangère Claire, qui nous parle de son parcours, et bien évidemment de Bizance Paris :
Bonjour Bérangère, peux-tu te présenter ?
Bonjour L’arrogante ! Je m’appelle Bérangère Claire, j’ai 40 ans, je vis à Paris dans le 18ème et j’ai une fille de 9 ans.`
Qui es-tu et que fais-tu dans la vie ?
Je suis originaire de l’Est de la France, j’ai grandi en Lorraine puis suis venue à Paris à mes 18 ans pour faire des études de stylisme. J’ai bossé ensuite pour la télé quelques années avant de créer ma marque « Bérangère Claire » à 27 ans. Une très belle expérience qui a duré 8 années, jusqu’à l’envie de faire autre chose… Sont ensuite passés 4 ans dont deux en tant que styliste pour la marque FRNCH et une à tester une autre forme créative : l’écriture.
Après avoir créé ta marque éponyme, te voilà à la tête de la direction artistique de Bizance Paris. Tu nous racontes cette nouvelle aventure ?
C’est une histoire de potes ! Mon ami JB m’a appelé il y a quelques mois parce-qu’il souhaitait développer sa marque de t-shirts « Bizance », qu’il avait créée il y a quelques saisons. Après avoir rencontré ses partenaires devenus depuis des amis, j’ai accepté sa proposition. Le courant est passé dès notre premier rendez-vous qui s’est d’ailleurs fini en apéro !
La marque veut être le symbole d’ « une renaissance de la mode féminine ». Comment ?
Dans un premier temps, il s’agit de sortir justement des diktats de la mode, de proposer des pièces adaptables aux styles de chacune, une marque où toutes les femmes peuvent trouver une chemise, une robe, un sweat qui leurs conviennent. On propose des looks, et l’idée est de pouvoir mixer féminité et confort : on présente les jupes fleuries avec des gros sweats, et certaines vont se retrouver dans le look complet. D’autres seront séduites par les pièces très féminines ou inversement par nos sweats oversize, l’idée est de n’imposer aucune mode, que chacune soit libre de s’approprier nos pièces à sa sauce. Ensuite, l’idée est de proposer des vêtements qualitatifs et abordables à échelle humaine.
Pour toi, qui est la femme Bizance ?
C’est toutes les femmes ! Je suis toujours surprise de voir les clientes s’approprier mes vêtements et c’est un réel plaisir de découvrir une même pièce portée de différentes façons.
D’ailleurs, pourquoi ce nom ? Qu’est-ce que cela signifie pour toi ?
Comme me l’a soufflé JB, Bizance c’est la renaissance, une nouvelle ère… C’est ça Bizance !
Qu’est-ce que la première collection SS20 raconte ?
Elle raconte l’été, le mix des styles, des genres, le tout teintée d’une nostalgie adolescente. Mes inspirations ont toujours été imprégnées de mes souvenirs d’enfance. Nul besoin d’ouvrir un cahier de tendance pour créer une collection. Il suffit de re-mater E.T., réécouter un vieil album de Blur, et toutes les envies et frustrations de l’époque refont surface. Ça donne évidemment des sweat-shirts et t-shirts pop, des prints un peu vintage, des coupes qu’on aime depuis toujours, inscrites dans nos mémoires et qui ressortent de vieux fantasmes. Bon, j’exagère un petit peu, mais c’est quand même à peu près ça.
Quelles sont les matières utilisées, et où sont fabriqués vos vêtements ?
Toute la collection est fabriquée en Inde. Nous travaillons avec un partenaire/ami, propriétaire d’une usine dans la région de New Delhi. Toutes nos matières sont fabriquées en Inde, nous bossons avec des fournisseurs certifiées GOTS, garantissant leur responsabilité écologique. Les cotons sont bios, les polyesters sont recyclés à 30%, et nous recherchons d’autres matières eco-responsables pour les prochaines saisons.
Comment arrivez-vous à proposer une mode eco-responsable à prix abordable ?
Le terme « eco-responsable » trouve vite ses limites quand il s’agit de mode. Je préfère dire qu’on fait de notre mieux en utilisant un maximum de matières bios ou recyclées. Ensuite nous produisons en Inde où les coût sont moins élevés, ce n’est un secret pour personne.
Qu’est-ce qui nous attend pour AH2020-21 ?
J’adore travailler sur les collections automne/hiver, on s’habille plus par simple nécessité et les collections sont donc vraiment pensées par « looks ». On retrouvera des imprimés à mixer avec des gros sweat-shirts doudous, et l’introduction de quelques modèles mixtes, dont une chemise à carreaux, ma spécialité !
Comment s’est passé le lancement de la marque, en plein confinement et épidémie de Covid-19 ?
On a clairement été pris de cours, comme tout le monde, mais finalement ça n’a fait que retarder les livraisons et les ventes. Pendant le confinement, l’essentiel était ailleurs, alors on s’est armés de patiente et on a pris le temps de communiquer sur les réseaux pour se faire un peu connaitre.
Quelles sont les personnes qui t’inspirent ?
Les hommes. J’ai toujours aimé le jeu des différences et similitudes qui nous lient, et je pense que ça se ressent dans le montage de mes collections. J’aime la dualité, l’accord parfait entre une pièce très féminine et une autre très masculine.
Tu es Parisienne depuis 1997. Quelles sont tes adresses favorites ?
Je suis parisienne depuis 1997, ça fait un bail ! Je vis dans le 18ème et y traîne mes escarpins la plupart du temps. Côté restau, je vais cependant vous conseiller ma nouvelle cantine, Filakia, rue Mandar dans le 2ème, elle est face à la boutique Madame M qui propose la collection Bizance dans son intégralité. Mon sport, je le fais essentiellement en me déplaçant à pied, mais j’attend aussi avec impatience la réouverture de Dynamo cycling.
Notre mag s’appelle L’Arrogante. Quelle est la pièce la plus arrogante de la collection, et pourquoi ?
La robe « Bang », une robe courte imprimée Léopard. C’est une de mes pièces préférées de la collection, elle est intemporelle, on la connait depuis toujours, on l’a vue sur Tina Turner, Pj Harvey, Beyonce… C’est une pièce de superhéroïne.
Retrouvez Bizance Paris sur leur eshop, et sur Instagram !
Crédits photo de couverture et portrait de Bérangère Claire : Dabaaz
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