Pour soulager son perpétuel mal de dos, il s’harnachait d’une planche de bois qui maintenait sa colonne vertébrale. Ayant eu l’idée de rentabiliser sa douleur, il monnayait l’espace vierge de son parallélépipède dorsal en le décorant d’autocollants de marques et d’enseignes diverses.
Il marchait dans la rue, prenait le métro, déambulait dans les centres commerciaux et on le payait pour cela. Jusqu’au jour où un commerçant local indigné par sa promotion d’un géant de la distribution concurrent mit le feu à la planche. Brûlé vif, il mourut dans d’atroces souffrances.