C’est comme toutes les recettes: ça a l’air bien plus simple que ça n’est en réalité. La bague intérieure du Donut représente les critères minima d’une vie digne, basés sur ceux des Nations Unies et reconnus internationalement, comme l’accès au logement, à la nourriture, à l’éducation, à l’eau potable, et l’égalité des sexes. La bague extérieure, elle, détermine la limite qui, lorsqu’elle est dépassée, met notre biosphère en danger en diminuant sa diversité et en polluant l’air, l’eau ou la terre. Kate Rowarth annonce donc un but bien plus ambitieux, mais absolument nécessaire au XXIe siècle: respecter les droits fondamentaux de chacun, tout en restant dans les moyens de notre planète nourricière. En pleine crise sanitaire, les pays du monde entier regardent le futur avec inquiétude. Les Pays-Bas ne font pas exception, mais la ville d’Amsterdam a choisi ce moment particulier pour mettre à l’épreuve cette formule qu’elle prépare depuis plus d’un an. Le “retour à la normale” des Amstellodamiens sera donc mesuré par des critères nouveaux, encadré par des objectifs comme le retour à une économie circulaire, qui réduit le gâchis, et une gestion de l’immobilier plus responsable dans une ville dont 20% des locataires se retrouvent presque sans revenus après avoir payé leur loyer. Ces initiatives sont également à l’essai aux Etats-Unis à Portland, en Oregon, et à Philadelphie dans le New Jersey. Espérons que ces marmitons d’un genre nouveau pourront devenir de bons nutritionnistes. On aurait tellement aimé que le monde d’après soit différent. On en a rêvé, on a voulu y croire. Comment le monde pouvait-il ne pas changé après être resté enfermé pendant 2 mois sous la menace d’une contamination mortelle ? Et après que nous ayons...



