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Control Z (Saison 1, 8 épisodes) : qui suis-je ? c'est un secret que je ne révèlerai jamais

Publié le 11 juin 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Netflix est aussi au Mexique et là bas on surfe aussi sur la vague des séries pour ados. Je dois avouer que cela commence à faire beaucoup de séries pour ados et que malgré des idées, toutes ne sont pas spécialement bonnes. Control Z a une bonne idée de départ et comme Netflix a tendance à commander certaines séries sur un pitch, forcément cela n’a pas tenu ses promesses sur la longueur. Pour autant, la série s’enchaîne assez rapidement avec quelques jolies surprises qui viennent mettre en scène les problèmes adolescents au travers du prisme d’un hacker qui est là pour révéler les secrets de tout le monde. Cela ne vous rappelle rien ? Je vais vous remémorer : A toute la jeunesse dorée de Manhattan, ici Gossip Girl. La série reprend donc une idée qui a déjà été développée à une autre époque avec des personnages différents mais nous permet de ressentir la même chose. La série sait malgré tout parler de la violence du harcèlement et les conséquences que cela peut avoir lorsqu’un adolescent est tabassé et se retrouve dans le coma après avoir tapé sa tête sur un trottoir (1.03).

Quand un hacker se met à distiller les secrets les plus intimes des élèves du lycée, Sofia, une jeune fille solitaire mais observatrice, tente de découvrir son identité.

L’un des problèmes de Control Z est son actrice principale. Elle est là pour narrer l’histoire et nous inviter à suivre les aventures de tous ces protagonistes. Le problème c’est qu’elle n’a aucun charisme et que cela peut parfois laisser un peu le téléspectateur sur le carreau. Mais la ligne directrice de la série fonctionne de temps en temps. Suffisamment pour donner envie de revenir. Le fait que le personnage principal soit ennuyeux et dépressif ne permet pas de s’attacher complètement au récit et peut alors donner l’impression que Control Z n’a rien à offrir en dehors de ses rebondissements. Les personnages sont bourrés de clichés et la caricature ne sert pas toujours très bien un récit comme celui-ci, qui veut dénoncer certaines choses. Les poncifs du lycée ont déjà été exploité ailleurs, de 13 Reasons Why à Riverdale en passant par la récente Euphorie. On parle de drogue, de fête, d’alcool, de débauche, de bagarres mais au fond, on ne peut pas en vouloir aux scénaristes car ce sont des éléments que l’on retrouve de partout.

Ce que je regrette c’est que cela soit fait sans vraie intérêt et que tout s’enchaîne facilement sans que le récit ne devienne réellement palpitant. Le milieu de la saison connait alors un ventre mou assez problématique où l’on s’ennuie malgré quelques rebondissements qui auraient pu soulever de nouvelles questions. Certaines histoires manquent de profondeur comme le passé de Sofia avec son père dont il est difficile de cerner le bout ou encore les motivations de Raul qui sont extrêmes floues. On peut tout de même saluer le fait que Control Z tente de parler de thématiques importantes que cela soit le harcèlement numérique (car c’est de là où part la série), l’homosexualité, la recherche d’une identité, etc. Ce sont des questions que peuvent se poser tous les ados et résonnent alors ici comme des thématiques universelles. C’est le traitement qui en est fait qui n’est pas toujours intéressant.

Au final, Control Z se laisse regarder malgré ses défauts. On retrouve alors plus ou moins ce que l’on peut aimer dans les séries pour ados Netflix sans que cela ne ronronne comme 13 Reasons Why. Le fait que j’ai regardé Control Z juste après la dernière saison de la série américaine m’a peut-être aidé à être indulgent mais derrière certains défauts problématiques se cache tout de même une série qui en huit épisodes saura vous faire passer un dimanche pluvieux au chaud.

Note : 5/10. En bref, on n’échappe pas ici aux longueurs et caricatures mais sans s’en rendre compte, les huit épisodes s’enchaînent assez facilement.

Disponible sur Netflix


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