Macron, qui soit-disant serait passé à l'acte 3 de son mandat, à savoir une inflexion plutôt à gauche, est bien embêté avec les violences policières.
En effet, il se garde bien d'en parler car s'il le fait, il va se mette à dos le seul électorat qui lui reste pour les prochaines présidentielles, à savoir l'électorat de droite.
Ce qui m'incite à penser, qu'une fois de plus, "l'acte 3" est une vaste blague.
Certes Macron s'est laissé aller à des propos très à gauche (pour l'homme de droite qu'il est) pendant la crise du Coronavirus, mais cette crise étant désormais derrière nous, et l'élection présidentielle, en revanche, bien devant nous, il est obligé de ne pas brusquer son électorat. Pour lequel, à l'instar de l'ineffable Eric Ciotti, « républicain », je cite : « les violences policières, ça n'existe pas. » Ce qui revient à dénier la réalité... pour tenter d'exister.
Suite aux manifestations grandissantes de ces derniers jours, Macron s'est donc défaussé lâchement sur l'improbable Castaner. Le grand polémiste, que le monde nous envie.
Faut-il que Macron soit vraiment gêné aux entournures pour déléguer la parole « jupitérienne » à ce bateleur qui ne fait plus rire personne.
Clément Viktorovitch, jeune mais très mordant professeur de rhétorique à Sciences-Po, se fait un plaisir dans cette vidéo, de le descendre en flammes. Sur le fond, ce n'est pas trop difficile, mais sur la forme, chapeau bas.
Ce serait un régal si le sujet n'était pas aussi grave.