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Critique Ciné : The Last Days of American Crime (2020, Netflix)

Publié le 12 juin 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

The Last Days of American Crime // De Olivier Megaton. Avec Edgar Ramirez, Michael Pitt, Anna Brewster et Sharlto Copley.

On ne peut pas dire que Olivier Megaton ait une carrière exceptionnelle qui démontre un vrai talent si ce n’est celui du filtre jaune pipi dont il avait affublé Colombiana ou encore les suites de Taken. Si l’on retrouve un peu de l’école Europacorp dans ce film, on sent qu’il cherche aussi à s’en libérer. Sauf que rien ne fonctionne dans The Last Days of American Crime et le film de plus de deux heures devient alors un long voyage épouvantable. Le film introduit petit à petit ses personnages, son histoire sacrément tordue et un long processus de mise en place ennuyeux à souhait. Adapté d’une BD du même nom, le film se cherche constamment en réarrangeant à sa sauce des thématiques faciles et vues et revues : le crime, la corruption et les violences policières. Le film sort alors au bon moment mais n’arrive jamais à faire quoi que ce soit de son idée de départ. Les dialogues sont nanaresques et les personnages écrits avec les pieds. C’est comme si l’on avait un groupe d’amis qui avait décidé de faire un film ensemble en utilisant tous les poncifs du genre d’action et policier. Ajoutez à cela un peu de SF (puisque nous sommes dans un futur proche) et vous avez un film qui ronronne plus qu’il ne scotche au fond du siège le spectateur.

Dans un futur proche, le gouvernement américain prépare son ultime réponse au crime : l'utilisation d'un signal rendant impossible pour chacun de commettre le moindre acte illégal. Pour détourner l'attention du peuple américain, le gouvernement met en place un nouveau système de cartes monétaires digitales rechargeables via des stations spécialisées. Graham Brick, un criminel professionnel, prépare un plan pour dévaliser l'une de ces stations avant de quitter le pays. Mais il apprend ce que prépare le gouvernement et il ne lui reste plus qu'une semaine pour commettre son délit avant que le signal anti-criminalité ne soit mis en place

Le casting n’était pourtant pas si mauvais. Edgar Ramirez et Michael Pitt auraient pu faire plus avec ces personnages ridicules mais non, on sent qu’ils sont plus là pour le cachet que réellement nous surprendre et parvenir à faire quelque chose de personnages mal écrits. Olivier Megaton continue donc sur sa lancée avec ce qui est à mes yeux son pire film. Il a voulu tenter de sortir de l’école Luc Besson en faisait moins d’esbroufe mais visuellement il n’y a rien à faire ressortir de The Last Days of American Crime pour autant. Je dirais même que le film échoue de partout à créer une vraie ambiance visuelle qui aurait pu sortir le réalisateur de ses carcans ridicules. Au final, on est lessivés après 150 minutes de film qui ne racontent que très peu de choses et préfèrent alors se concentrer sur des trucs ridicules que réellement nous prendre aux tripes. Je ne sais pas si j’ai réellement envie de sauver quelque chose de cette épreuve de cinéma car c’était clairement une épreuve, notamment celle de ne pas sombrer dans un sommeil profond au bout de trente minutes de film déjà bien éprouvantes.

Note : 0/10. En bref, un raté du début à la fin dont il est difficile de ressortir quoi que ce soit d’intéressant.


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