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Salut, moi, c’est Bigre (Divers)

Publié le 17 juin 2020 par Bigreblog

Bonjour mes Nautes!

Je profite d’une soirée pluvieuse pour m’inspirer de ma Coralie chérie (qui est une mauvaise influence sur moi autant que je le suis sur elle), et vous proposer un article plus personnel.

Je m’épanche rarement réellement sur le blog, même si je profite de tags annuels des copinautes pour me livrer un peu plus. Le fait est que, même si je parle beaucoup pour ne rien dire, j’ai parfois peur de me montrer vraiment à travers un écran, par peur d’être jugée, sans doute.

Qu’à cela ne tienne, aujourd’hui, j’ai envie de vous découvriez un peu plus qui se cache derrière Bigregirl! (Indice: elle s’appelle Anaïs, et elle est Hufflepuff.

😛
)

Un peu de backstory

Je parle de lui assez souvent dans mes articles pour que vous sachiez désormais que j’ai un frère, que je surnomme affectueusement Brother. Il est plus jeune que moi, bien qu’il ait l’air plus âgé, et je n’ai pas toujours été la plus parfaite des grandes sœurs.

Insupportable enfant (mais vraiment, genre vraiment), je lui en ai fait voir des vertes et des pas mûres, ce qui fait qu’aujourd’hui, passée la vingtaine, notre relation est encore un peu tendue. On s’entend très bien la plupart du temps, mais il est extrêmement têtu, moi aussi, et quand nous nous clashons, ça peut vite monter dans les tours et faire ressortir les erreurs du passé. J’espère sincèrement que ça s’arrangera avec le temps, parce qu’il est l’une des personnes les plus importantes dans ma vie, et que je ne veux pas le perdre.

Justement parce que j’ai perdu, d’une façon ou d’une autre, tout le reste de ma famille « proche », outre mes parents, je vous rassure, tout va bien, on s’aime éperdument, et on est très (peut-être trop) fusionnels. Mais les aléas de la vie, les jugements, la personnalité de certains ont provoqué une césure dans la famille, de fait que je n’ai plus aucun contact avec mes grands-parents, oncles, tantes et cousins. Juste ma grand-mère paternelle, qui n’est pas forcément la meilleure pour garder les liens familiaux intacts…

Donc, de fait, notre noyau de quatre est extrêmement important, car sans lui, je n’ai plus rien. Je me demande, parfois, si mes collègues en ont marre que je parle de mes parents et de mon frère alors qu’elles parlent de leurs conjoints et enfants… Mais après tout, ils sont les trois personnes que j’aime le plus au monde, alors zut.

❤

Ces césures dans la famille ont été assez violentes que pour que, à l’adolescence, je refoule pas mal d’émotions, et qu’à dix-sept ans, mes parents fassent diagnostiquer ma dépression. Elle a duré une bonne année et demi, et j’ai fait quelques rechutes depuis. Cela fait maintenant à peu près deux ans que je n’en ai plus fait, et ça me fait un bien fou de l’écrire.

🙂

Cette dépression, ces émotions refoulées, font de moi quelqu’un d’en apparence très approchable, joyeuse, souriante, solidaire, etc, alors qu’en réalité, je doute de tout, j’ai peur d’énormément de choses, et de rien de plus que de faire vraiment confiance.

Vous allez rire (ou pas), mais je n’ai connu qu’une relation amoureuse dans ma courte vie. A 25 ans. Et cela s’est très mal terminé. Alors bien sûr, je préfère m’imaginer dans les bras de personnages fictionnels qui ne pourront jamais me faire mal.

:/

Le cas de l’anglais

Souvent, ce qui m’effraie un peu, c’est que les gens se disent que je me la pète avec mon anglais, que je place partout; ou mes références à Harry Potter ou Lord of the Rings. Pourtant, je n’étale pas cette culture pour me faire mousser, mais vraiment pour partager.

L’anglais, j’en suis tombée amoureuse dès petite. La culture du tea-time, des biscuits, de la monarchie anglaise, tout ça, ça me vient de ma Maman. Et puis, une certaine série anglaise (*cough Doctor Who cough*) m’a donné la réelle envie d’apprendre la langue.

Et j’ai travaillé dur pour devenir bilingue. Les cours donnés en secondaire ne m’auraient pas permis aujourd’hui de parler couramment et de comprendre toutes les variations d’accents. Ça, je l’ai appris à force de visionnages, de programmes que, la plupart du temps, je ne comprenais pas du tout; et de visites dans le pays des scones pendant l’été. Pendant des années, j’ai tout fait pour qu’un jour, un examinateur me dise que j’ai le niveau maximum de référence en anglais. Et je l’ai obtenu.

Alors, quand je vous soule en utilisant les titres en VO plutôt qu’en VF, en étalant ma culture des bonus DVD de mes films préférés, ou quand je ne retrouve plus un mot dans ma langue maternelle et que je préfère utiliser l’équivalent dans la langue de Shakespeare, pensez bien que c’est surtout une manière pour moi d’utiliser ce que j’ai bossé dur pour obtenir. Que je n’attends ni reconnaissance ni jugement. C’est juste devenu un besoin, pour moi, d’entretenir ces connaissances qui ont été douloureuses à assimiler.

😉

(Et aussi, d’entretenir cet accent british si élusif…)

Mon obsession pour la musique

L’anglais et les séries britanniques m’ont aidée à sortir de l’eau, mais pas autant que la musique. Là aussi, parfois, j’ai l’impression de souler tout le monde en étalant ma connaissance des morceaux de Hans Zimmer, en parlant de lui plus que de raison sur le blog, en citant le titre d’un morceau plutôt qu’uniquement le film dont il est issu.

La vérité? Hans Zimmer m’a sauvé la vie. Lorsque j’étais au plus bas, la B.O. de The LAst Samurai m’a permis d’évacuer tout ce que j’avais sur le cœur. Cette musique et moi, on a résonné ensemble comme rien auparavant.

Encore aujourd’hui, il me suffit de brancher ma playlist Kaiser et de m’allonger sur le parquet de ma chambre pour pleurer des litres. C’est ce qu’on appelle la catharsis, la possibilité de se délester de toutes les émotions négatives que l’on a dans le corps.

Sans Hans Zimmer, je ne serais peut-être pas là aujourd’hui. Sans mon frère non plus, car c’est son existence qui m’a empêchée de faire une grosse bêtise quand j’avais seize ans. Et sans l’anglais? Non plus.

Mes aspirations, mes regrets…

J’ai toujours voulu être professeure, et je suis ravie de l’être. Je suis de ces profs qui préfèrent le respect à la peur. Je mets toujours mes élèves au parfum que, s’ils me respectent, tout ce passera bien entre nous. Sinon, ils passeront un sale quart-d’heure. Jusqu’ici, ça m’a assez réussi. Entre le prof laxiste et le prof sévère; et mes élèves comme mes collègues apprécient.

J’aime énormément partager mes passions avec mes élèves, et eux les leurs avec moi. J’écoute toujours ceux qui ont quelque chose sur le cœur; je rigole quand ils font de bonnes blagues; les enguirlandent quand ils en font de mauvais gout; et surtout: j’enseigne le respect et la tolérance de tous et chacun.

Chaque année depuis que j’enseigne, je dois parler pendant plusieurs heures de la communauté LGBTQ, car malheureusement, même si ma génération et la suivante sont plus ouvertes d’esprit, celle des parents de mes élèves est encore assez fermée, ou n’ose pas en parler. Cela me tient à cœur de partager le plus de choses possible avec ces jeunes qui, plus tard, devront eux aussi montrer leur respect à des gens de plus en plus honnêtes avec eux-mêmes, qui ils sont et qui ils aiment.

Voilà pourquoi je partage avec eux ma propre expérience, et le fait que, d’une certaine manière, je fais moi aussi partie de la communauté LGBTQ. Je suis ce qu’on appelle une « panromantique ». Je suis hétérosexuelle, mais je pourrais tomber amoureuse de femmes comme d’hommes, de façon platonique. J’ai essayé pendant des années de mettre un nom sur ce que je ressentais, et je suis heureuse que le vocabulaire s’étoffe pour ce genre de choses.

Mais, si je suis une prof presque comblée (l’enseignement n’est quand même pas tout rose), j’aurais voulu être écrivain. Inspirée par le talent de Miss Rowling et de Maitre Tolkien, j’ai commencé à écrire à 13 ans, et ne me suis jamais arrêtée. Et je lance ici un appel: oui, la fanfiction est un type d’écriture qu’il faut cesser de dénigrer et de juger. Oui, il y a sur les plates-formes des gens qui écrivent essentiellement du porno sans queue ni tête; mais il y a aussi des gens qui, comme moi je l’espère, font des recherches abouties sur les personnages qu’ils vont s’approprier et construisent un réel scénario qui, dans un autre contexte, serait sans doute apprécié par les éditeurs.

Au lieu de cela, je me sens souvent marginalisée quand je dis que j’écris de la fanfiction, alors que mes fics sur Once upon a time et Lord of the Rings m’ont pris chacune deux ans de ma vie, énormément de recherches, de lignes du temps, de plans et de brouillons.

Un jour, j’espère pouvoir faire éditer mon propre roman de fantasy, que j’ai commencé en 2010 et que je ne cesse de transformer, le rédigeant une fois en anglais, une fois en français, changeant un personnage çà et là pour qu’il ne ressemble à aucun autre. Qui sait? Un jour, vous entendrez peut-être parler de Sirpantia

😉

Quant à mes regrets? Je regrette peut-être de ne pas arriver à être plus ouverte aux gens. Je déteste sortir et me retrouver avec des personnes que je ne connais pas, parce que je ne leur fait pas confiance. Surtout, enfin, presqu’exclusivement, aux hommes. J’ai tendance à, paradoxalement, faire trop vite confiance aux filles, bien que je n’ai que deux amies de longue date, namely, cinq et neuf ans. Alors que d’autres ont gardé leurs amies d’enfance.

Mon ultime regret? Ne pas avoir gardé contact avec mon amour d’enfance. Croyez-moi ou pas, mais je rêve assez souvent de lui…

😛

Alors, Bigre, vous plait-elle ou vous parait-elle encore plus abominablement strange qu’avant?

❤


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