Le train de nuit ralentit puis s’immobilise. Le professeur Hatkins se lève de sa couchette et tire les rideaux de la fenêtre. Derrière les vitres que la buée a rendues muettes, il aperçoit des ombres dans la faible lueur de lampes ballotant dans le vent. Une rafale de pluie s’abat soudain sur la vitre et le fait sursauter. À la faveur d’un éclair, Hatkins devine les silhouettes tordues de grands chênes sombres aux troncs luisants et reconnait l’endroit. Un poil déçu il s’habille à la hâte. Dans la brochure, le paradis avait tout de même une autre gueule.