Grâce à une série de 10 matches sans défaite en fin de saison, l’ASSE a gagné le droit d’à nouveau fouler les pelouses européennes. En prônant la stabilité dans son effectif, l’équipe de Laurent Roussey pourrait à nouveau être la bonne surprise du championnat 2008-2009.
25 ans après son dernier match européen, l’AS Saint-Étienne jouera à nouveau la Coupe UEFA. Dans le Forez (et ailleurs) c’était inimaginable au mois de février dernier. Les hommes de Laurent Roussey occupaient alors une peu enviable 16è place après une défaite 3-0 à Strasbourg. Ce qu’on ne savait pas, c’est que c’était l’avant-dernière de la saison. Seule la défaite 2-0 au Vélodrome fut un nuage à un parcours… d’européen. Certes grâce à un calendrier favorable : Nancy (4-0), Caen (1-3), Nice (0-0), Toulouse (0-0), Auxerre (1-3), Le Mans (4-1), Lens (2-0), Sochaux (1-1), Lorient (1-0), Metz (0-1), Lille (0-0), Paris (1-1) et Monaco (4-0).
Garder les cadres.
Cet été, l’AS Saint-Étienne a surtout dû faire en sorte de conserver ses cadres de fin de saison : Christophe Landrin, Loïc Perrin, Blaise Matuidi, Bafé Gomis (qui serait parti en cas de départ de Laurent Roussey), Efstathios Tavlaridis, Pascal Feindouno, Mouhamadou Dabo ou encore Jody Viviani. L’ancien montpelliérain a réussi une énorme performance en prenant la place de Jérémy Janot (qui devrait rester malgré la convoitise de Lille). Côté mercato, seuls Freddy Guarin (FC Porto), Lars Nilsson (prêté à Elfsborg) et Siaka Tiéné (Valenciennes) ont quitté l’Étrat. Au rayon des arrivées, l’on notera tout de même le nancéen David Sauget, le manceau Daisuke Matsui (avec les sponsors japonais) et Sébastien Grax (Sochaux). Le tout sans dépenser un rond, les joueurs étaient en fin de contrat. C’était le but de la manœuvre. Du moins au 21 juillet, il reste plus d’un mois encore pour faire les courses.
Saint-Étienne serait en train de se monter une équipe avec un banc histoire de bien figurer en championnat et aller un peu plus loin que la phase de poule en UEFA, ça serait pareil. Laurent Roussey s’est expliqué là-dessus le 15 juillet dernier : « Conserver nos meilleurs joueurs était notre objectif numéro un. Il est atteint. Nous n'avons pas vendu d'éléments prioritaires et avons refusé toutes les sollicitations extérieures pour nos jeunes ». Le technicien stéphanois compte également sur l’arrivée de Sébastien Puygrenier.
Obligé de faire avec la Coupe d’Europe.
Saint-Étienne est un club du passé. Ce n’est pas faire offense au fameux peuple vert, c’est un constat. Du coup, le club ne pourra pas faire n’importe quoi avec la Coupe UEFA contrairement à n’importe quel Stade Rennais ou TFC venu. Les dirigeants sont conscients de l’attente des supporters (allant jusqu’à communiquer sur les déjà 15 500 abonnés à la mi-juillet, le record total étant de 17 144) : « Bien évidemment, nous attendons ce premier match de Coupe d’Europe avec l’ambition de nous qualifier pour la phase de poules. Cette ambition sportive s’associe à un objectif d’image. Nous voulons que l’ASSE défende des valeurs positives et existe, avec la manière, sur le plan européen » commente le co-président Bernard Caïzzo. Le supporter tout vert peut se mettre à rêver…
Le premier match européen du club depuis 25 pourrait bien voir une fiesta d’enfer au stade Geoffroy Guichard avec plateau d’anciennes gloires du club (jusqu’au Président de l’UEFA Michel Platini ?) et pourquoi pas contre une bonne pointure européenne. En effet, les Verts ne seront clairement pas dans les têtes de série. Arsenal ou Liverpool, Barcelone, l’Atletico Madrid (qui auraient eu une défaillance en troisième tour préliminaire de ligue des champions) ou le Milan AC (5è de Serie A), le FC Séville ou encore Benfica le seront eux.
Les coéquipiers de Pascal Feindouno devront alors répondre à la question qui hante les supporters parisiens et marseillais : Sont-ils capables de supporter la pression d’un club qui se redécouvre des ambitions ?