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Critique Ciné : Black is King (2020, Disney+)

Publié le 10 août 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Black is King // De Beyoncé Knowles-Carter, Kwasi Fordjour, Emmanuel Adjei, Blitz Bazawule, Ibra Are, Jean Nkiru, Jake Nava, Pierre Debusschere et Dikayl Rimmasch. Avec Beyoncé, Folajomi Akinmurele, Connie Chiume, Nyaniso Nitsikelelo Dzedze, Nandi Madida, Warren Masemola.

Si je comprends la débarche de Black is King et donc de Beyoncé avec ce film, j’ai du mal à voir autre chose qu’un recueil de clips entrecoupés d’images certes belles mais qui n’offrent pas forcément de récit global ultra cohérent. J’admire tout le travail artistique que Beyoncé a mis dans ce projet mais je trouve que ce n’est pas aussi fédérateur que cela aurait pu l’être. Disons qu’il y a un regard assez prétentieux qui ne permet pas toujours de s’imprégner totalement de cette culture africaine qui est pourtant fascinante. Cela m’a plus donné l’impression que Beyoncé était là pour intrumentaliser la culture africaine pour son propre profit plutôt que le propos politique qu’elle veut réellement faire passer ici. Tout cela s’est accompagné d’un album mais là aussi Beyoncé me dérange. Elle réutilise encore une fois le procédé qu’elle avait déjà employé lors de la sortie de Beyoncé : faire un album visuel. Il n’y a rien d’original dans la démarche, ni même dans les propositions faites.

Le parcours initiatique d’un jeune souverain confronté à la trahison, l’amour et la recherche d’identité rend hommage aux voyages des familles Noires à travers le temps. Guidé par ses ancêtres dans l’accomplissement de sa destinée, gardant en mémoire les préceptes de son père et les conseils de son amour d’enfance, le jeune lion acquiert peu à peu les vertus nécessaires pour réclamer un peuple et un trône indument usurpés. 

C’est donc sur la musique que Beyoncé se rattrape largement. Sa voix et les paroles donne alors plus de corps au film que cet enchainement de séquences qui n’a pas le sens que j’aurais aimé que cela ait. Si c’est beau de faire un pot pourri de toutes les idées que Beyoncé a pu avoir, encore aurait-il fallu que cela fasse quelque chose de plus intéressant sur le fond. La forme est là car les décors, les costumes, les chorégraphies, etc. Tout cela colle parfaitement à l’esprit de Beyoncé. Pour autant, Black is King pris en lui-même donne l’impression de voir une sorte de publicité pour de la haute couture qui se vend comme ethnique. J’aurais alors préféré voir Beyoncé parler réellement de l’Afrique et de sa culture au delà de la musique en entrecoupant ses clips d’une sorte de documentaire avec des témoignages qui auraient alors permis d’élever le propos politique qu’elle veut faire passer ici. Je suis donc passé complètement à côté de Black is King. Reste fort heureusement cet album dont la musique aux influences marquées fonctionne.

Note : 4/10. En bref, c’est beau mais il manque cruellement de fond à ce que Black is King veut nous conter.

Disponible depuis le 31 juillet 2020 sur Disney+.


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