Force of Nature // De Michael Polish. Avec Emile Hirsch, Mel Gibson et David Zayas.
Ce que j’ai de plus en plus de mal à comprendre avec l’offre actuelle en termes de Direct to SVOD (et cie) c’est pourquoi les scénaristes et producteurs ne font pas plus d’efforts afin de sortir du lot. Car contrairement, Force of Nature n’est vraiment pas une force de la nature. Pourtant, j’aime bien l’idée d’un braquage qui tourne mal durant un ouragan. Cory M. Miller (Just One Look) nous offre alors un scénario balisé du début à la fin, sans aucune surprise et qui peut rapidement devenir ennuyeux à la longue. Tout cela malgré quelques scènes sympathiques qui viennent nous réveiller légèrement. Mais ce n’est pas suffisant de coincer une scène d’action par ci par là juste pour dire que le film a le mérite de faire quelque chose qui est sensé coller à l’esprit du pitch. Michael Polish (Northfork) continue donc ce qu’il sait faire et visuellement ce n’est pas très reluisant. On a une impression de voir ces Direct to DVD des années 2000 tournés en numérique dégueulasse histoire de faire des économies de bout de chandelle pour ramasser le pactole à la fin. Sûrement que Emile Hirsch et Mel Gibson cela coûte cher mais des acteurs moins chevronnés et des moyens plus importants auraient sûrement pu faire de Force of Nature quelque chose de décent.
Un policier est chargé de protéger les résidents d'un immeuble pris au piège après le passage d'un ouragan. Parmi eux, un détective à la retraite refuse d'être évacué. En parallèle de la catastrophe météorologique, un groupe de criminels tente de réaliser un vol mystérieux au sein du bâtiment.
Comme les films avec Bruce Willis, durant les 1h30 de film on ne voit Mel Gibson qu’une quinzaine de minutes. C’est d’ailleurs suffisant pour se rendre compte qu’il vole la vedette à tout le monde et qu’il ne laisse donc pas de place aux autres lors de ses apparitions. On sent que l’acteur, malgré l’écriture ridicule se donne à fond dans ce qu’il fait et c’est appréciable. Cela permet de contrebalancer la performance de cabotin d’Emile Hirsch qui est bien loin de ce que l’on a pour habitude de le voir faire dans des productions d’un plus gros calibre (ou indépendantes). Force of Nature est donc du cinéma fast-food, aussitôt vu, aussitôt difficile à digérer. Cette impression constante de perdre du temps à regarder des films comme celui-ci ne désespère car au fond on n’a pas fini d’en être abreuvés. Michael Polish, avec plus de moyens, aurait sûrement pu faire un film de genre un peu indé sur les bords et cela aurait été plus que correct mais non, on retombe dans les mêmes travers d’un genre éculé qui ne sait plus quoi faire pour nous surprendre et se contente du minimum. Dommage.
Note : 3/10. En bref, ça manque cruellement de bonnes choses.
Prochainement en France