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Sédentarité, mon amour !

Publié le 05 août 2020 par Alexcessif

Sédentarité, mon amour !


Bon, on a déconné ! C’est vrai, je n’ai rien contre la station debout et la découverte du feu, mais franchement, la sédentarité … A long time ago,à moins quece ne soit "once upon a time" … Il y a un petit futé qui a pigé comment faire pousserles graines. Finis les voyages au gré des saisons et des caprices de la végétation comestible. Il  fallut se baisser, virer les pierres des champs pour construire des murs, gratter la terre, se niquer le dos pour la récolte et fabriquer des armes pour la défendre (cf "Sapiens, une brève histoire de l’humanité" Yuval Noah Harari). Je vous rappelle nostalgiquement qu’avant l’agriculture on était tous à quatre pattes. La sédentarité induisait le concept de la propriété et de la violence pour la défendre ou s’en emparer tandis, qu’avant cette initiative de Q terreux,  t’attendais ton tour au bord de la rivière (cf "La guerre du feu" J.J Annaud)
Quadra, quinqua, sexa à chaque décennie j’étais curieux de savoir si j’étais capable de bouger mon petit corps. Premier marathon à 49 piges en H : 3.55 je m’étais esbaudi de courir la même distance en H : 3.29 avec un an de mieux 1 mois avant de passerchez les vétérans.
Dix ans plus tard et sur la flotte, il m’avais fallu quatre jours et demi pour rallier Bordeaux (Castets en Dorthe) à Toulouse en kayak par le canal et ses 57 écluses et 2 jours et demi deux ans plus tard de Toulouse ( Blagnac) à Bordeaux (Langon) cette fois par le fleuve bien aidé par les orages des Pyrénées qui m’avaient permis d’économiser les coups de pagaie en Garonne.
Désormais je raccourcis les délais entre chaque contrôle technique avide de vérifier si je suis capable de rééditer avec un supplément de folie la connerie de l’an dernier.
Non, pas le Chartres/Mont Saint Michel ni le Orléans/Annecy à VTT, les deux cent bornes à pied sur le GR 70 en autonomie (bivouac) ! Déconfiné, mais toujours séduit par la deuxième syllabe (je t’aide : toujours aussi con), je n’allais pas mettre sur mon dos les dix kilos pris pendant la séquestration mondiale. Décodé cela signifiait que la tente et le duvet étaient interdits de sac à dos. Cohérence oblige, je n’allais pas porter sur mon dos les kilos que j’avais sur les hanches.
Le poids et le temps imposait sa logique aussi implacable que la parturiente d’un rugbyman. Je n’avais que10 jours avant mon départ pour les îles pour caser le GR, une grimpette de la Tournette à pieds et une ascension du Ventoux à vélo avant de prendre l’avion.
Autonomie devenait autotomie et je m’amputais volontairement de mon appendice dorsal que je réduisais à une bosse contenant des lingettes, des pastilles pour purifier l’eau des sources de passage, une brosse à dents électrique, un flacon d’huiles essentielles, un poncho et un sweat à capuche. Insomniaque, scrupuleux (cf "scrupulus" petit caillou dans la mémoire qui ralenti la progression) lesté d’une conscience pesante, je crapahuterai sur un rythmecircadien, marchant à la frontale, dormant encapuchonné contre un arbre avec le froid comme réveille-matin, bouffant au hasard des rencontres d’épiciers ou de boulangers itinérants avec de grosses siestes sous les arbres la journée pendant que les panneaux solaire rechargeraient la brosse à dents, la frontale et le téléphone. Ben oui, téléphone, CB et carte vitale ! Chuis pas complètement branque. Tout ça pourquoi ? Envie d’avoir envie de retrouver la civilisation sédentaire si confortable juste après la précarité nomade et un bon couscous chez Bébert à Montparnasse avant de retrouver l’ainé de mes trois héritiers sur son caillou (Scrupulus ?!) H — 24 bizoux (cf "jeune entreprenant")!



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