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La brigade textile

Publié le 22 juillet 2008 par Suffragettes

Je n'ai pas la prétention de détenir le bon goût absolu en matière vestimentaire et d'ailleurs je suis très loin d'être un fashion victim. Je n'ai appris qu'avant hier ce qu'était la boutique Colette (bouhhhhhh l'autre !) et je n'hésite pas à acheter des fringues à La Redoute ou Promod. J'aime les belles choses, de bonne qualité et de forme originale, peu importe la marque, tant que j'y trouve mon compte.

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Mais il y a un truc qui me hérisse le poil en ce moment et j'ai envie de pousser un grand coup de gueule contre les "troupeaux vestimentaires". Ce que j'appelle "troupeaux vetimentaires" ce sont les centaines de personnes que je vois dans la rue et qui semble fondues dans le même moule, comme appartenant à des groupes au style et aux tenues bien définies. Il en existe plusieurs types et leur manque d'originalité me donne envie de pleurer. J'ai envie de les arrêter et de leur demander si ils réalisent à quel point ils sont similaires à leur voisin. Paris regorge de ces TV, on pourrait en écrire un roman.

Prenez par exemple, ce que je pourrais appeler "la jeune fille chevelue à ballerine". Cette fille là porte les cheveux la raie sur le côté, une énorme mèche lui tombant sur le front en biais. Elle porte une blouse Muje ou Sandri (on se comprend) en guise de haut, un jean slim (pas toujours adapté à ses formes) et des ballerines. Elle porte également un sac de marque qui coûte l'équivalent de son argent de poche annuel et de son portable pendent des gris-gris communautaires griffés. Elle se déplace en groupe, en gloussant avec ses copines qui lui ressemblent toutes et dévoile parfois un sourire métallique fait de bagues orthodontiques.

Ses potes s'appellent souvent Victor ou Hugo, ils sont les "fils à papa 2.0", ils portent le même slim, souvent noir, sur un corps maigre et imberbe. Ils portent aussi le cheveu long, de préférence dans les yeux. Ils portent des Ruy Bin qui leur cache les yeux de fêtards précoce et une petite veste en cuir cache souvent un polo de couleur. Le mocassin ou la chaussure vernis et effilée, chausse ses pieds qui foulent les trottoirs de l'avenue Montaigne.

A l'autre bout de Paris, Crocs au pied, pédalant sur un vélib, son marché bio du jour dans son panier, on retrouve la "théatreuse de Bastille". Elle porte la franche ultra courte et les cheveux souvent noirs ou cuivrés, des barettes piqués à sa nièce, tiennent deux trois ou mèches volages. Elle arbore un rouge à lèvre si rouge qu'on ne voit que cela. Elle porte des robes asymétriques, de couleur vive, trouvé dans une friperie à Bellevile. Elle assume ce qu'elle est mais,...dommage, elle ressemble à toutes ses voisines de palier.

Je n'ai même pas la force de vous parler des danseurs de Tecktonik qui me plongent dans un profond désarroi ni des punkettes à dreadlocks qui m'attendrissent parfois, des clubbers qui puent Angel à plein nez ou des dandy qui dépensent leur salaire dans leurs fringues mais partage l'addition au premier rendez-vous,...

Mais je remercie les pedamèches qui me font diablement rire et qui me permettent d'illustrer cette note  !


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