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Qu’est-ce que le bushcraft ?

Publié le 11 août 2020 par Kitsurvie
Bushcraft

Issu de l’association de deux mots anglais, dont le premier signifie « buisson » ou « terre sauvage » et le second « artisanat », le bushcraft est un mode de vie plus proche de la nature. Ceux qui s’y adonnent entendent vivre avec ses seules ressources. Cette existence rustique nécessite l’apprentissage de certaines techniques et la possession d’un matériel spécifique.

L’art de retrouver ses racines

Le bushcraft est né au XIXe siècle sur le continent africain, et notamment en Afrique du Sud. Les explorateurs qui parcourent ces terres souvent inconnues constatent que les autochtones sont capables de tirer d’une nature en apparence ingrate toutes les ressources nécessaires à leur survie.

Avec l’aide des peuples locaux, qui leur enseignent les rudiments de cet art de vivre, les Européens maîtrisent bientôt les principales techniques du bushcraft. À proprement parler, il ne s’agit pas des moyens d’assurer sa survie, mais d’une véritable philosophie.

Elle consiste à vivre avec ce que la nature accorde à l’homme, sans l’épuiser ni vouloir la transformer. Aujourd’hui, les adeptes du bushcraft, toujours plus nombreux, se font connaître par des livres et des émissions de télévision, qui rencontrent un succès grandissant.

Les principales techniques

L’adepte du bushcraft s’apprête à vivre dans la nature, avec les ressources qu’il y trouve. Il doit donc assurer lui-même ses besoins essentiels.

Le premier est de construire un refuge, pour s’y abriter des intempéries et du froid. Avant de l’édifier, il faut choisir le terrain avec soin. Mieux vaut éviter les sols en pente ou les zones trop proches d’une rivière, où une inondation est toujours possible. Pour être au sec, évitez les sols spongieux et humides.

Le « bushcrafter » averti saura repérer les lieux un peu élevés, à l’écart des passages d’animaux. Des branches peuvent servir de toits et un arbre mort ou des rochers de parois.

Votre abri peut prendre bien des formes, et évoquer un tipi indien ou un simple appentis. Il s’accompagne parfois de la construction d’un foyer, pour cuire votre repas.

Car la recherche de la nourriture requiert elle aussi tous vos soins. Le bushcraft, c’est l’art de la chasse, qui suppose une connaissance approfondie des mœurs du gibier et l’apprentissage des signes qui en trahissent le passage.

Vous savez aussi découper vos proies et préparer leur viande. Les techniques de cuisson, sur un feu de bois préparé par vos soins, n’ont pas de secrets pour vous. Et, comme tous les peuples dits « primitifs », vous conservez précieusement la peau, les os ou la graisse des animaux tués. Et pour cause : ils peuvent vous être très utiles.

De même, vous connaissez les fruits et les baies comestibles, et les champignons les plus savoureux. Mais vous savez aussi reconnaître ceux qui sont toxiques.

Comme l’adepte du bushcraft ne compte que sur lui, il n’a pas intérêt à consommer tout le produit de sa chasse et de sa cueillette. Il ne manque pas de faire des provisions, pour s’assurer des réserves, en cas de pénurie ou de chasse infructueuse.

Enfin, la découverte de points d’eau, l’utilisation de l’eau de pluie et la manière de rendre potable ce précieux liquide sont des savoirs nécessaires au « bushcrafter ».

Un matériel indispensable

Les adeptes du bushcraft se divisent en deux catégories. Il y a d’abord ceux qui aspirent à un véritable retour à la nature. Ils souhaitent vivre en communion totale avec elle et considèrent que l’introduction d’outils modernes, achetés dans le commerce, fausserait cette expérience de vie.

Et c’est avec les matériaux trouvés sur place qu’ils tiennent à fabriquer eux-mêmes les outils dont ils ont besoin. Une telle exigence, qui les rapproche de certains peuples d’Afrique ou d’Australie, suppose la maîtrise de savoir-faire précis.

Face à ces tenants d’un bushcraft traditionnel, d’autres adeptes, moins puristes, admettent la possession des outils et objets que leur procure la civilisation moderne. À commencer par celle d’un sac à dos robuste et spacieux.

Certains y rangent une bâche, pour se protéger de la pluie, ou un hamac, pour disposer d’un couchage douillet. Mais vous pouvez dormir aussi dans un sac de couchage chaud et imperméable. Et une couverture de survie ne sera pas de trop.

Les partisans du bushcraft moderne ne dédaignent pas non plus d’emporter un petit réchaud portatif, fonctionnant au bois trouvé sur place. Certains accrochent à leur sac des couverts multifonctions et des tasses ou des assiettes en inox ou en titane.

Quant à la gourde, elle paraît tout aussi indispensable. Certains modèles sont même dotés d’un dispositif filtrant, qui rend l’eau potable. Il existe aussi des pastilles ou encore des pailles filtrantes, dont l’action purifie l’eau.

Certains outils font bien sûr partie de la panoplie du « bushcrafter accompli ». Un couteau solide permet de couper des branches ou des cordes et rend bien d’autres services. Une scie-fil et une machette, pour dégager certains chemins, sont aussi à mettre dans la besace.


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