D’abord un sentier,
Un chemin muletier
L’invention du gravier
Deux mètres gris de poussier
L’herbe des bas-côtés
Blanchit à mesure que l’été
Craque le dos des pierres
Épuise l’eau de la terre
Frottés aux éclats d’ardoise
Les pas crissent
Les mains se glissent
Sous les jupes du ciel turquoise
Sur la paroi de rochers
Les murs ont formé
Des lignes perpendiculaires
Des rectangles encastrés
Dans le grain des parois lunaires
Le soleil qui s’agrippait en vain
Aux ronces rares
Qui lui déchiraient les mains
Découvre sur le tard
Le bonheur de s’endormir au petit matin.