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Le storytelling de l’analogique et du digital

Publié le 09 juillet 2020 par Dangelsteph
Le storytelling de l’analogique et du digital

Quelle histoire raconte tout ce qui relève de l'analogique (objets, technologies...) et ce qui est digital ? Quel storytelling se dégage de ces deux réalités que l'on oppose souvent aujourd'hui ? Au point de reléguer l'analogique au musée. Qu'en est-il vraiment ?

J'inaugure avec cet article une série qui se déroulera tout l'été. Je zoomerai sur des réalités, des débats de la société dans laquelle nous vivons. Je réinterrogerai tout cela avec le prisme du storytelling.

Désolé Google, je ne suis pas sûr de toujours arriver à écrire 1000 mots minimum pour pouvoir être bien considéré pour un éventuel référencement en tête de liste. J'écrirai autant qu'il le faut pour faire le tour de mon sujet. Pas de blabla pour faire de la compliance SEO donc... Voilà, ça c'est dit.

Bon, revenons à l'histoire de nos moutons analogiques et digitaux.

Le récit de la différence entre l'analogique et le digital :

Haha... C'est évident, ça se voit, non ? Et bien justement, oui et non.

Si on va plus en profondeur, qu'est-ce qu'un produit analogique (physique) et qu'est-ce qu'un produit digital ? Et bien ce sont des maths tous les deux.

Le produit analogique :
    c'est un ensemble de signaux variant entre 0 et 1, avec une multitude de nuances entre le 0 et le 1
Le produit digital :
    c'est aussi une histoire de signaux entre 0 et 1, mais avec uniquement le 0 et le 1, et rien entre les deux

Je m'explique. Prenons un morceau de musique.

De la musique analogique, sur un disque, ou mieux en concert : c'est un grand nombre de variations sonores qui ressemblera à ça :

Le storytelling de l’analogique et du digital

De la musique sur support digital, ce sera plutôt ceci :

Le storytelling de l’analogique et du digital

Quelle est la différence ? Et bien, même si on ne connaît rien à la science des ondes sonores, on voit bien que l'analogique est plus riche que le digital. Le digital, c'est un peu le niveau zéro en terme de richesse d'informations. C'est une simplification à l'extrême, une perte de qualité assurée. Et les amateurs de musique le savent bien...

Donc le digital c'est moins bien. Mais alors, pourquoi le digital est-il le new next plus ultra ? Ce n'est pas pour un motif qualitatif, donc, mais une motivation par la performance. Cette performance, c'est une facilité inégalée de reproduire à grande échelle un produit digital. Facilité... et rentabilité. Le coût marginal d'une unité supplémentaire d'un produit digital est très bas voire nul.

Ceux qui ont déjà l'impression d'une baisse de qualité en général dans leurs activités professionnelles en général ne seront peut-être pas étonnés de voir que c'est une tendance globale orientée vers l'avenir.

Tout cela est très bien résumé dans cette vidéo du physicien et futurologue Michio Kaku, même pas toute récente :

Analogique vs. digital, ou avec digital ?

L'histoire s'arrête-t-elle là ? Le digital a donc gagné face à l'analogique... ou pas.

Eh oui, les choses ne sont pas si simples.

L'analogique résiste :

Le revival du disque vinyle en est la preuve. Quasiment anéanti par le développement des fichiers mp3 et des plateformes de téléchargement et streaming, le disque vinyle connaît une croissance de fou ces dernières années. C'est une résistance extraordinaire. Mais ce n'est pas forcément sur le terrain de la qualité que se joue ce combat.

Le disque vinyle séduit pour plusieurs autres raisons :

    la rareté : il devient un objet de collection
    le luxe : comparé à un fichier digital, un disque vinyle est un bel objet, luxueux
    la propriété : un objet tel que le disque vinyle renforce le sentiment de propriété qu'on ne peut pas vraiment avoir avec un fichier
    la socialisation : une collection de disques vinyles, on aura plaisir à la montrer à des amis ou d'autres collectionneurs, un dossier de fichiers mp3... mmh pas trop

Je prends l'exemple du disque, mais bien sûr, ce n'est pas le seul.

L'analogique peut se combiner avec le digital pour un meilleur service à l'utilisateur :

Oui, le digital n'est pas une condamnation à mort de l'analogique. Un magasin qui a une boutique en ligne ne ferme pas forcément son magasin physique. Et ce n'est seulement pour servir les personnes atteintes d'illectronisme, surtout quand les produits ne sont pas forcément les mêmes, ou quand la part digitale de l'offre est en fait une joint-venture avec une autre entreprise aux produits complémentaires. Exemple : un pickup Amazon installé dans un centre commercial physique. Ce n'est pas une exception, c'est un exemple d'une réalité bien répandue.

Le digital transforme l'analogique sans le supprimer :

Je ne sais pas si vous connaissez cette boîte américaine (peut-être aussi dispo en Europe et ailleurs ?) qui vous permet de commander en ligne... une pomme de terre. Elle est livrée à la personne de votre choix, avec, imprimé dessus, un message, d'une photo, d'une image que vous aurez envoyée sous forme de fichier. Donc, ce qui était avant impression une pomme de terre, devient, avec l'association du digital, un support de communication. Un autre produit, analogique.

Pour la petite histoire, d'autres entreprises se sont lancées sur ce filon, en imprimant des messages sur des oignons, des carottes... Et ça marche. Pour les pommes de terre, je ne vous dirais pas combien ça rapporte, mais au prix où est vendu une pomme de terre, la profitabilité est très très bonne !

    soit en combinaison avec le digital,
    soit en opposition avec lui

Bien entendu, encore une fois ce n'est pas un exemple isolé. De nombreuses autres applications sont possibles.

De la profondeur avec le storytelling :

Je viens de lire un vibrant appel à la digitalisation à fond des entreprises, lancé par un contact sur LinkedIn. Oui, tout à fait, le digital est une nécessité. Il ne doit cependant pas faire oublier que l'analogique est toujours là et qu'il peut offrir des opportunités :

C'est cela la complexité du storytelling de l'analogique et du digital. C'est pour cette raison qu'il faut explorer tout cela en profondeur et non pas uniquement en surface.

Comme je le dis toujours quand j'interviens pour des prestations de storytelling dans divers types d'organisations : rester en surface permet de nager sans se poser trop de questions, aller en profondeur permet d'explorer et de résoudre des énigmes. Et le storytelling représente un ensemble de techniques qui permet d'aller très en profondeur.

Tiens, finalement, à vue de nez, on dirait que j'ai peut-être atteint les 1000 mots règlementaires pour être bien vu par les moteurs de recherche.

Bisous Google.


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